Le SG du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, a passé en revue les grands projets et missions de son institution, célébrant cette année ses 20 ans, avec l'objectif de consolider la langue amazighe. Le SG du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, a saisi l'occasion, hier, au forum du journal El-Joumhouria, pour brosser un état des lieux sur l'ancrage et la présence de tamazight dans les écoles, à l'université en termes d'axes de recherches. Ainsi, en 2015, 25 wilayas sont concernées par son enseignement dans les écoles, le chiffre étant précédemment de 11. De même le nombre d'apprenants a atteint les 251 797 alors que parallèlement ce sont près de 3 000 licenciés qui ont été formés dans les universités. La démarche du HCA a été de multiplier les accords et conventions avec des ministères et différents secteurs ainsi que des associations, avec l'ambition "d'arriver à réhabiliter tamazight, et nous avons tous les moyens pour mener à bien notre mission et encourager à la création de centres et d'espaces de recherche, des vidéothèques, des bibliothèques", dira-t-il. Et pour mieux appuyer ces projets, M. Assad n'écarte pas l'idée de créer des annexes du HCA dans différentes wilayas. L'objectif étant d'aider à la création en tamazight mais surtout d'apporter toute contribution pour des travaux de recherches afin que le patrimoine linguistique et les variantes de tamazight ne disparaissent pas, citant en exemple, le cas de la région de Chréa. Interrogé sur l'implication du HCA dans la démarche pour la reconnaissance de tamazight comme langue officielle, l'orateur dira que "le HCA n'est pas dans cette démarche revendicative, nous sommes dans l'action de terrain. Nous travaillons pour renforcer les prérogatives de cette institution et notre rôle est de traduire la politique des pouvoirs publics". Il enchaînera sur la présence de tamazight dans le paysage audiovisuel, sur la nécessité de se mettre d'accord pour une codification avec l'utilisation des lettres latines ou tifinagh, ou encore créer une académie de tamazight. La question de l'édition en tamazight a été évoquée avec ce souhait du HCA d'aboutir à des coéditions en partenariat avec l'Opu, l'Anep et des éditeurs privés pour l'édition et la diffusion d'ouvrages. De même, la traduction d'ouvrages et de romans devrait se faire notamment pour quelques auteurs algériens. Le SG du HCA, en revanche, évoquera les discussions engagées pour une possible révision d'un décret portant sur les fêtes légales pour introduire Yennayer dans le calendrier des fêtes nationales. La question de l'enseignement de tamazight et des moyens à mettre en place sera longuement évoquée, dans ce forum, notamment avec un constat mitigé. Bien que se targuant d'avoir de très bonnes relations avec le ministère de l'Education, des commissions mixtes sortant sur le terrain, M. Assad dénoncera le zèle de certains directeurs de l'éducation de wilayas. Il a profité de ce forum pour annoncer la décision d'ériger, à Alger, près du tunnel des Facultés, une statue de Massinissa. Les seules modalités évoquées sont le lancement d'un concours ouvert aux artistes voulant immortaliser Massinissa et une sélection pour retenir une des œuvres proposées. D. L