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Entre le tifinagh, l'arabe et le latin...
La transcription de tamazight au centre d'un colloque du HCA
Publié dans Horizons le 18 - 10 - 2014

Deux jours durant, (18 et 19 octobre), un nouveau colloque se tient sur le thème « Tifinagh : une norme graphique à valoriser », organisé à Djanet, dans la wilaya d'Illizi, par le Haut-Commissariat à l'amazighité. Cette manifestation est d'abord, dira le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, une traduction des missions du HCA chargé de la réhabilitation de l'amazighité et de la promotion de la langue amazigh dans toutes ses variantes. « C'est aussi une réponse à des recommandations formulées à l'issue du colloque international sur le libyco-berbère ou tifinagh : de l'authenticité à l'usage pratique, organisé les 21 et 22 mars 2007, à Alger », note-t-il. Pour lui, ce rendez-vous relève d'une importance capitale qui doit arriver à une meilleure prise en charge de tifinagh et sa valorisation. « Notre souci est de mener cette mission en s'inscrivant dans une réflexion scientifique et un travail académique dans la sérénité et loin des débats passionnés », insiste-t-il. Et le même responsable d'exposer la nouvelle vision du HCA qui, explique-t-il, accorde une place prépondérante à la communication basée sur la primauté de l'université, le travail de recherche, la dimension nationale sans oublier le partenariat avec les institutions et la société civile. Raison pour laquelle la même institution envisage d'organiser des sorties sur le terrain pour initier des cours-modèles de tamazight dans plusieurs régions du pays comme ça a été fait jusque-là à Tlemcen, El Bayadh, Ouargla, Ghardaïa, Tébessa, Naâma et tout récemment dans un collège à El Khroub, dans la wilaya de Constantine, à l'occasion du colloque international sur Massinissa. « Il faut impérativement que tamazight soit enseigné ici à Illizi. Reste que l'objectif majeur du HCA demeure la consécration de la dimension nationale de cette langue, notamment après la relance de la commission mixte entre le ministère de l'Education nationale et le HCA. Mais pour y arriver, il faut commencer par résoudre tous les problèmes, notamment la définition du support sur lequel tamazight doit être transcrit loin des considérations idéologiques. Le SG du HCA n'a pas manqué de mettre l'accent sur la nécessité de contracter des jumelages entre les institutions qui s'intéressent à tamazight. Ce qui est sûr, le HCA est en train de mettre en place, sur le terrain, un programme ambitieux concernant la promotion de tamazight. Il a fait savoir que la stratégie du HCA est à la fois pragmatique et d'une visibilité claire basée sur la recherche, l'enseignement, la communication et la promotion culturelle. Il estime qu'en 19 ans de parcours, le HCA a pu réaliser beaucoup de choses en matière de promotion du patrimoine culturel amazigh.
Gare à la précipitation !
Pour Hamid Bilek, sous-directeur du HCA, ce rendez-vous est une opportunité pour débattre de la place que doit occuper le tifinagh pour son éventuelle utilisation future. Il fera savoir que depuis l'enseignement de tamazight dans les institutions algériennes, à savoir l'université depuis 1990 et l'école depuis l'introduction de tamazight dans le système éducatif national en 1995, il y a eu plus d'un million d'élèves et des milliers d'enseignants formés. Il relève que 90% de cet effectif a été formé en caractère latin. Pour lui, c'est à une tout autre génération qu'il faut penser avant de prendre toute décision dans l'urgence, qui « peut être préjudiciable dans l'immédiat ». Il explique que tifinagh est l'écriture originelle de tamazight, mais sa promotion et son utilisation doivent se faire sans précipitation. « Il faut donner le temps au temps. Donner le temps à la recherche pour réhabiliter cette graphie pour une meilleure utilisation pratique », soutient-il. De son côté, Halouane Hacen, enseignant-chercheur à l'université de Tizi Ouzou, a indiqué que le caractère tifinagh est un héritage ancestral, dont l'usage fut confiné à des domaines restreints par une frange limitée de locuteurs de l'amazigh. La question qui se pose c'est de savoir si ce caractère est suffisamment riche et pratique pour dire l'amazighité de demain. Où bien est-il suffisamment pratiqué dans son usage pour éviter toute ambiguïté et toute confusion ? Selon lui, il est plus pratique de poursuivre la transcription en caractère latin, le temps d'aménager la graphie tifinagh pour une meilleure utilisation. Une intervenante, Aïyachia Nacira, directrice de l'identification et de la répartition au niveau de l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins, a affirmé que la mission principale de l'Office, c'est la préservation du patrimoine et l'encouragement de tout ce qui est innovation dans le domaine culturel. Elle dira que l'Office est un partenaire permanent du HCA, et ce, à travers sa présence dans toutes les activités de ce dernier par rapport à l'écriture, à l'édition. Elle a insisté pour dire qu'il est du devoir de l'Office de contribuer à la sauvegarde de cette culture « riche » et « généreuse » qui est la culture d'Afrique du Nord.


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