Le retour en force ces derniers temps du phénomène de disparition et d'enlèvement d'enfants, particulièrement ceux âgés entre 5 et 10 ans, a créé une peur indescriptible chez les parents, qui majoritairement ne permettent plus à leurs gosses de sortir à l'extérieur du domicile familial sans être accompagnés d'un adulte. C'est particulièrement à la rentrée et à la sortie des classes que la hantise du kidnapping se matérialise à Alger, mais aussi dans les villes de l'intérieur du pays, grandes ou petites. Dans la wilaya de Aïn Témouchent par exemple, le constat est visible. Devant les écoles, des groupes de parents d'élèves, femmes, hommes et même des vieillards, font le pied de grue devant les portillons des établissements scolaires du primaire et parfois même du cycle moyen à chaque heure de sortie (11h30 et 14h30) pour ramener leurs progénitures à la maison après les avoir accompagnés tôt le matin (8h) et pour les cours de l'après-midi (13h). Les couples actifs confient cette tâche aux grands-parents, à des voisins ou carrément à des nourrices. Cette organisation durera certainement tant que la menace n'est pas levée définitivement.