Alors que l'enquête tend de plus en plus à prouver que les attentats sanglants qui ont secoué Paris ont été planifiés en Syrie, la France a décidé de multiplier ses raids sur ce pays devenu une véritable fabrique de terroristes. Mieux encore, devant le congrès réuni hier à Versailles, le président français, François Hollande, a annoncé que la France intensifiera ses opérations en Syrie. "Le porte-avions ‘Charles-de-Gaulle' appareillera jeudi, pour se rendre en Méditerranée orientale, ce qui triplera nos capacités d'action. Il n'y aura aucun répit ni aucune trêve", a-t-il ajouté. En focalisant sur la Syrie, Paris, tout comme de nombreux autres pays européens, a acquis la conviction que ce pays s'est transformé en base arrière du syndicat du terrorisme mondial, Daech. "Les attentats de Paris (qui ont fait au moins 129 morts et plus de 350 blessés), ont été décidés, planifiés en Syrie, préparés et organisés en Belgique et perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises", a assuré François Hollande. Même s'il semble avoir mis de l'eau dans son vin concernant Bachar al-Assad estimant qu'"il ne peut constituer une issue du conflit", François Hollande a insisté sur le fait que l'ennemi de la France et du monde libre reste Daech. La guerre engagée contre cette organisation terroriste sera d'ailleurs au centre de la rencontre prévue dans les prochains jours entre Hollande, Obama et Poutine "pour parvenir à une grande et unique coalition contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie". "Je rencontrerai dans les prochains jours le président Obama et le président Poutine pour unir nos forces", a dit le président français. Dimanche soir, des avions de chasse français ont largué 20 bombes sur Raqqa, dans le nord de la Syrie, le fief de l'EI et ont détruit un camp d'entraînement et des dépôts d'armes, tandis que la coalition antijihadistes conduite par les Etats-Unis a détruit 116 camions-citernes, selon le Pentagone. K. K.