Les six membres du groupe sont poursuivis dans le cadre d'un trafic de résine de cannabis portant sur plus de 70 kg de kif traité, achetés à des narcotrafiquants marocains dans la localité de Sidi Boudjenane pour être acheminés à Oum El-Bouaghi, dans l'est du pays. B. Bouziane, Z. Allaoua, F. Houari et B. Abdelkader, jugés dimanche à la cour d'Oran pour détention, transport et trafic de drogue en bande criminelle organisée, ont écopé de 13 ans de prison ferme et 100 millions d'amende, échappant ainsi à la perpétuité requise par le ministère public. Perpétuité que le tribunal criminel a, en revanche, prononcée par contumace à l'encontre de S. Ayachi et D. Abdelkader, deux accusés en état de fuite. Pour rappel, les six membres du groupe sont poursuivis dans le cadre d'un trafic de résine de cannabis portant sur plus de 70 kg de kif traité, achetés à des narcotrafiquants marocains dans la localité de Sidi Boudjenane pour être acheminés à Oum El-Bouaghi, dans l'est du pays. Les investigations de la police ont permis de déterminer que, comme d'autres groupes de trafic de drogue, celui-ci s'était spécialisé dans la commercialisation du cannabis marocain sur le territoire algérien. Cannabis qu'il achetait généralement à Sidi Boudjenane, près de la frontière marocaine, auprès des dénommés Khelil et Hamouda, et qu'il convoyait vers des villes de l'est du pays, via Oran, notamment grâce à la complicité d'un brigadier de la police qui se chargeait de sécuriser la route entre Sidi Boudjenane et Oran, où la marchandise était stockée quelques jours avant de prendre l'autoroute Est-Ouest. Les inculpés ont ainsi été condamnés en dépit de l'insistance de certains avocats de la défense sur l'absence de preuves en ce qui concerne leurs clients. Notamment B. Bouziane, considéré comme la tête pensante du groupe, dont l'avocat a plaidé l'acquittement. "L'accusation se base sur les déclarations d'autres détenus et ne sont étayées par aucune preuve matérielle. Mon client n'a pas été arrêté en possession de stupéfiants et la perquisition à son domicile n'a pas permis de découvrir la moindre drogue. Au nom de quoi doit-il être condamné ?", s'est-il demandé, en soulignant l'absence de preuves matérielles reliant son mandant à la bande. Mais pour le tribunal criminel, le dossier de l'accusation était solidement bâti et recelait suffisamment de preuves incriminant les inculpés. S. O. A.