Les déclarations du wali dénotent clairement le manque d'engouement des investisseurs potentiels à réaliser des projets dans la wilaya. Outre les projets pétroliers, la nouvelle ville de Hassi-Messaoud a besoin d'investissements complémentaires liés à l'agriculture. Les activités de transformation et de conditionnement sont d'ores et déjà identifiées par les responsables locaux. Le wali, M. Saâd Agoudjil, installé il y a trois mois, veut redonner à la région sa vocation agricole. Une zone d'activité et une autre industrielle sont, selon lui, projetées dans la ville nouvelle et n'attendent que l'arrivée des investisseurs. De ces derniers, M. Agoudjil attend des projets qui, entre autres, règleront les problèmes soulevés dans le secteur agricole tels que la mévente que connaît la production des dattes. "Nous sommes ici pour répondre aux exigences des sociétés pétrolières mais dans le même temps, nous encourageons les opérateurs à investir le créneau de la transformation", affirme le wali. Pour convaincre les industriels à venir s'installer à Hassi-Messaoud, il propose un certain nombre d'avantages fiscaux et parafiscaux. Mieux, il mettra à leur disposition les assiettes foncières nécessaires. "Nous sommes en phase d'assainissement du foncier. Plus de 1 200 assiettes de terrain ont été attribuées à des opérateurs depuis 2011. Sur ces 1 200 actes de concession octroyés, seuls 10% ont connu un démarrage réel des projets. Nous avons lancé ainsi une opération d'assainissement pour récupérer les parcelles dont les projets n'ont pas été engagés et de les réattribuer à de véritables investisseurs", explique M. Agoudjil. Des zones d'activité seront également disponibles sur les 21 communes que compte la wilaya. Les déclarations du wali dénotent clairement le manque d'engouement des investisseurs potentiels à réaliser des projets dans la wilaya. À l'instar de ses collègues, le wali d'Ouargla estime qu'il est chargé de nouvelles orientations et de perspectives de la part du gouvernement depuis leur réunion avec le Premier ministre. 5e Salon des fournisseurs et des produits pétroliers : plus de 100 professionnels au rendez-vous "Après avoir été, pendant une longue période, des bâtisseurs et coordinateurs de chantiers, nous sommes devenus, à cause du contexte actuel marqué par une crise, des walis investis de missions économiques", a indiqué, hier, le wali d'Ouargla, Saâd Agoudjil, en marge du Salon international des fournisseurs de produits et services qu'il a inauguré hier dans la ville de Hassi-Messaoud. "J'ai constaté qu'il existe beaucoup de sociétés de droit algérien qui exposent dans ce salon. J'ai insisté pour avoir de brèves discussions avec les gérants d'entreprises versées beaucoup plus dans la production. Je suis personnellement surpris par le nombre de jeunes qui gèrent ces sociétés. Cela constitue une fierté pour nous d'autant plus que ces jeunes cadres sont issus de l'école algérienne", déclare le wali à propos du salon dont il loue la parfaite organisation, œuvre de l'agence Petroleum Industry communication. La 5e édition du salon qui se déroule du 17 au 19 du mois en cours, se veut une plateforme d'échanges entre une centaine d'exposants nationaux et internationaux, originaires de 10 pays. En plus d'exposer leurs produits et leurs innovations, l'objectif final de leur participation est de conclure des partenariats et de signer des contrats dans le domaine de l'industrie pétrolière et gazière. "Compte tenu du nombre de participants, le salon est classé premier en Afrique", précise Djaffar Yacini, principal organisateur de l'événement. Une manifestation économique qui bénéficie désormais d'une notoriété mondiale acquise grâce au savoir-faire et à la maîtrise de son initiateur. La programmation de ce salon pour la 5e année au centre-ville de Hassi-Messaoud prouve, si besoin est, la bonne volonté des organisateurs de contribuer au développement local dans le Grand Sud du pays. B. K.