Selon Belkhadem, la tenue du VIIIe congrès bis du FLN est “déterminante dans la mise en œuvre des projets de réformes du président Bouteflika”. C'est, en tous les cas, ce qu'ont soutenu mordicus, hier, les animateurs de la direction provisoire du FLN (Abdelkrim Abada, Amar Saïdani et Abdelaziz Belkhadem), en présence de Saïd Bouhedja, à l'occasion d'un regroupement régional des élus du parti des wilayas du Centre (Alger, Tizi Ouzou, Tipasa, Blida, Aïn-Defla, Chlef) organisé dans la salle Omnisports de Blida. “Nous avons, en tant que première force politique du pays, un défi historique à relever qui consiste à réaliser la réconciliation nationale”, a expliqué Amar Saïdani, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), chargé des élus au niveau de la direction du parti dès l'entame de son intervention. “Il est attendu du FLN d'être le moyen de réalisation des projets du Président par la concrétisation de la réconciliation nationale et de l'ensemble des réformes qu'il a initiées”, indique-t-il avant de préciser : “Bouteflika est l'enfant fidèle du FLN.” Saïdani recommandera dans ce sens aux élus du parti de se serrer les coudes pour dépasser “les obstacles à la tenue du congrès” pour être en phase, dit-il, “avec le défi historique du parti”. Abondant dans le même sens, Abdelkrim Abada, membre de la direction du parti chargé de la gestion des conflits, dénonce vigoureusement les “rumeurs” distillées par certains, et selon lesquelles il y aurait des oppositions au Président au sein du FLN. “Nous ne sommes pas contre le Président comme veulent le faire croire certains”, dira-t-il avant de lancer sentencieux : “C'est un menteur celui qui vous dira que nous sommes contre le Président.” Tout en soulignant que “cette position n'est pas de l'allégeance ni un soutien aux personnes”, Abada précisera qu' “au FLN, nous n'avons jamais porté atteinte aux institutions de la République ni aux symboles de l'Etat”. Ciblant vertement les auteurs de ces rumeurs, l'intervenant affirme à leur adresse que “le président de la République n'a pas besoin de ceux qui le louent à outrance à coups de slogans, mais a plutôt besoin de ceux qui se mettent à ses côtés pour mettre en œuvre ses réformes”. Il recommandera dans ce cadre aux militants FLN de ne pas s'embourber dans des débats marginaux dans l'objectif, dira Abada, de “barrer la route aux militants d'autres partis qui ont atterri au FLN par effraction”. Intervenant en dernier lieu, Abdelaziz Belkhadem a, en sa qualité de coordinateur de la direction provisoire du FLN, soutenu les mêmes propos que les deux précédents intervenants, mais sans trop s'attarder. Il s'est, en effet, contenté de dire que “le FLN est le plus grand parti d'Algérie, la tenue de son congrès lui permettra d'élire une nouvelle direction qui s'engagera dans la concrétisation des grands projets qui attendent l'Algérie”. Belkhadem s'est, par ailleurs, davantage appesanti sur les contestations qui peuvent naître suite à l'élection des délégués congressistes. “Quel que soit le nombre des congressistes, on entendra toujours des gens dire que c'est insuffisant”, indique-t-il tout en précisant que “beaucoup auraient aimé être élus parmi les congressistes, mais ils ne le sont pas”. “Mais vous êtes tout de même responsables de la réussite du congrès”, martèlera Belkhadem à l'endroit des élus FLN. N. M.