L'incendie qui s'est vite propagé est d'origine accidentelle, selon la Protection civile, alors que des témoignages sur place l'imputent à l'explosion d'une bonbonne de gaz. Dix-huit refugiés subsahariens, dont une femme et deux enfants en bas âge, ont péri, hier, entre 2 et 3h du matin dans un incendie, survenu suite à l'explosion de 7 bouteilles de gaz, selon le commandant de la Protection civile, M. Ghrissi, dans une déclaration à Liberté. Pas moins de cinquante personnes ont été blessées, dont certaines par le feu et d'autres par la bousculade lors de l'évacuation. L'incendie a été rapidement maîtrisé par des éléments de la Protection civile, dont l'unité se trouve à 500 mètres du lieu du sinistre. Vers 8h du matin, la zone d'équipement était encore interdite d'accès. L'opération complète d'extinction et d'évacuation s'est effectuée en moins d'une heure, durant laquelle pas moins de 650 ressortissants ont pu être évacués du camp. Un renfort supplémentaire a été exceptionnellement appelé pour joindre le service de recherche pour contribuer à la prospection afin de déterminer les causes exactes de ce drame. Ce sinistre serait d'origine accidentelle, probablement dû à l'explosion de bonbonnes de gaz. À l'effet d'anticiper sur d'éventuelles troubles à l'ordre public un important dispositif anti-émeutes a été mis en place pour assurer la sécurité. Sur les lieux et tout au long de l'allée menant à la zone d'équipement, des centaines de refugiés, dont des vieilles et des enfants, avaient l'air épuisé et encore sous le choc. Depuis 4h du matin, certains sont alignés contre le mur de la Direction de l'énergie et de mines, d'autres assis à même le trottoir, sous un froid glacial et sans prise en charge de la part des autorités locales. Le camp aménagé pour accueillir les réfugiés venant des différents pays africains abrite plus de 1 500 personnes qui vivent dans des conditions insupportables. Par ailleurs une cellule de crise a été constituée pour suivre l'évolution de la situation. Présidée par le wali d'Ouargla, Saâd Agoudjil, cette cellule, qui regroupe plusieurs responsables de wilaya concernés, a entamé, dans la zone de Saïd-Otba, dans la périphérie d'Ouargla, les démarches de prospection pour chercher un centre de substitution destiné à l'accueil des ressortissants africains, selon les services de la wilaya. Ont également contribué aux opérations de secours, des éléments de l'Armée nationale populaire, ainsi que des bénévoles du Croissant-Rouge algérien et du mouvement associatif local. Une cellule du ministère des Affaires étrangères (MAE) est également mise en place pour coordonner son action avec l'ensemble des institutions nationales concernées, suite à cet incendie. "La cellule de crise du ministère des Affaires étrangères qui est à pied d'œuvre depuis l'annonce de ce drame coordonne son action avec l'ensemble des institutions nationales concernées pour suivre l'évolution de la situation et l'identification des victimes", a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. À rappeler qu'un incident similaire s'était produit, il y a 20 jours, dans un camp de réfugiés à Touggourt. G. Chahinez/APS