Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a opposé un rejet ferme et catégorique à la proposition du Front de libération nationale (FLN), portant "initiative politique pour le progrès dans la cohésion et la stabilité". Dans un communiqué rendu public hier, le président du PLJ, Mohamed Saïd, a fait savoir que le bureau national de son parti, réuni en session ordinaire le 13 novembre dernier, à Alger, "a examiné (...) cette initiative sous tous ses aspects". Ce qui ressort, en premier lieu, c'est que le bureau national du PLJ "est en parfait accord avec le FLN pour souscrire aux vertus du dialogue et de la concertation comme seule voie pour aplanir les différends et rapprocher les points de vue". Néanmoins, le parti de Mohamed Saïd estime qu'"un tel dialogue - pour qu'il soit fructueux – ne doit pas être lié par des préalables, excepté ceux ayant trait aux constantes et aux composantes de la Nation". Et c'est justement dans ce sens que le rédacteur du communiqué en question considère que "le changement du système politique ne fait partie ni de ces constantes, ni de ces composantes". Raison pour laquelle Mohamed Saïd attire dans sa réponse l'attention du SG du FLN, Amar Saâdani, sur un point névralgique de ladite proposition et que son parti ne partage pas. Il s'agit, en effet, du point "14", qui stipule que les adhérents à l'initiative doivent apporter "un appui sans réserve au programme politique du président de la République". Un préalable qui reflète, aux yeux de Mohamed Saïd, "un attachement au maintien du statu quo à travers la persistance d'un système politique fermé qui – face à l'amplification croissante des voix émanant de la société profonde et appelant au changement – œuvre tout simplement à gagner du temps en encourageant un dialogue aux résultats programmés". L'ex-ministre de la Communication et ancien candidat malheureux à l'élection présidentielle d'avril 2009, a fait rappeler que "le programme politique adopté par le congrès constitutif du PLJ repose essentiellement sur la lutte pour un changement pacifique et progressif du système politique en vigueur en tant qu'impératif né de l'élévation du niveau de conscience politique de la société et requis pour donner à l'esprit de Novembre un souffle nouveau en harmonie avec les exigences de notre temps". Ce pourquoi, d'ailleurs, il n'hésite pas à relever l'existence d'une contradiction entre le programme politique du parti et l'initiative proposée. Plus encore, Mohamed Saïd "ne voit aucun intérêt à débattre de cette proposition dans sa forme actuelle". M. M.