Le parti de Mohamed Saïd a dénoncé les déclarations et attaques du secrétaire général du FLN contre le DRS. Le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril 2009, Mohamed Saïd, ne fera pas une autre expérience à l'occasion du scrutin du 17 avril prochain. Son parti, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), a décidé, à l'issue de la réunion de son bureau national le lundi 24 février 2014 à Alger, de ne pas présenter de candidat à cette élection. Soutiendra-t-il un autre prétendant? L'option restera en suspens car le parti a décidé, en outre, selon un communqiué rendu public hier, de prendre la position adéquate dès la publication par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus. Le bureau national de ce parti, mandaté par le conseil national, regrette l'interdiction des partisans du boycott de mener campagne, émettant des réserves sur l'organisation exclusive par l'administration des élections «en raison de l'impartialité de celle-ci prouvée par le passé». Analysant la situation politique du pays, le parti de Mohamed Saïd a dénoncé les déclarations et attaques du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, contre le DRS. Sans le citer nommément, il qualifie ces propos ainsi que toute la polémique qui s'en est suivie, de «dérapage du discours politique». Il a ainsi exprimé «sa profonde inquiétude devant le dérapage du discours politique qui atteint un niveau dangereux au point de faire perdre à certains de ses porteurs tout sens de responsabilité en agissant par calculs personnels au détriment des considérations d'Etat». Le bureau national du PLJ estime que la virulence du ton des échanges dans la presse nationale révèle la profondeur de la crise morale que traversent certaines forces politiques censées pourtant servir d'exemple par leur discours et leur comportement. «Ce dérapage, lit-on dans le même communiqué, autant que le climat qui l'a favorisé ou créé, démontre le peu de souci pour les préoccupations du citoyen.» Dans un tel contexte, rendu très tendu à cause des sorties du patron du FLN, et à la veille de l'élection présidentielle du 17 avril prochain, le PLJ considère que la course à ce scrutin a été, pour la première fois depuis l'indépendance, «déviée au point de compromettre l'unité de l'institution militaire et de mettre en danger la stabilité nationale et la cohésion sociale». Pour le parti de Mohamed Saïd, il est indéniable que la préservation de l'unité de l'armée et de la sécurité est plus importante qu'une élection qui «suscite la peur des citoyens par les manoeuvres et les calcules machiavéliques qui l'entourent et qui ne tiennent compte ni de leurs retombées sur l'opinion publique ni de la vulnérabilité de la situation régionale». Aussi, le PLJ estime que l'organisation de la présidentielle dans ce climat de tension aux conséquences imprévisibles, ajoutée à l'interdiction aux partisans du boycott de faire la campagne, «n'ouvrent pas la voie au changement pacifique et graduel». De ce fait, il invite tous les acteurs politiques et en premier lieu le pouvoir politique à méditer les expériences du passé proche de notre pays et tirer les leçons des révoltes qui se succèdent dans notre environnement immédiat et international pour empêcher toute fissure qui affaiblirait les bases de l'Etat et les fondements de l'Unité nationale.