Poubelles et ordures ménagères encombrent les immeubles, les écoles, les maisons et toutes les artères de la ville. Même les édifices publics ne sont pas épargnés. Jadis la ville de Tébessa était connue par sa propreté, elle était une des villes les plus propres de l'Algérie. La vieille ville, la place Carnot et les vestiges romains et byzantins jouissaient d'un traitement particulier de la part des services compétents, en matière de propreté. Cependant, depuis quinze ans, la ville est livrée à elle-même, en proie à une dégradation tous azimuts. Aujourd'hui, l'antique Theveste offre tout simplement un visage des plus insalubres, qui fait honte à ses habitants, las de cette situation. En effet, ces derniers se plaignent du manque d'hygiène dans leurs quartiers. Les sacs éventrés jonchent le sol et les odeurs nauséabondes sont à longueur de journée dégagées par ces dépotoirs éparpillés un peu partout. Cependant, il faut souligner que cette situation n'est pas uniquement la responsabilité de l'APC même si cette dernière est en sommeil profond, mais le manque de civisme des habitants est la raison aussi de l'état chaotique dans lequel se trouve l'antique Theveste. Il suffit de faire un tour à n'importe quel moment dans la journée dans les différents quartiers et rues de la ville, pour se rendre compte de l'ampleur des dégâts. Les quelques bacs à ordures placés aux coins des rues ne sont pas utilisés rationnellement mais, paradoxalement, les ordures sont déversées ...à côté. Pis encore, l'appel lancé par le nouveau wali de Tébessa, au lendemain de son installation pour organiser, chaque samedi, des campagnes de collecte d'ordures collectives avec la participation de tout le monde, élus locaux, exécutive, radio locale et citoyens, est resté lettre morte ! Faut-il prendre des sanctions à l'encontre des parties concernées pour réveiller les consciences, pour sauver ce qu'il reste d'une ville historique ? Car, l'hygiène n'est pas le seul problème de Tébessa. En effet, le réseau routier est des plus défectueux. La présence d'une multitude de nids-de-poule sur les principaux axes de la ville, des tranchées jamais colmatées et des ralentisseurs anarchiques ne répondant à aucune norme ou standard, le retard accusé par les responsables locaux dans l'application des phases du nouveau plan de circulation, en sont les principaux exemples. Les trottoirs sont dans un état lamentable. La ville est dépourvue d'avaloirs. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région au cours du mois d'octobre dernier ont failli provoquer des dégâts matériels et des pertes humaines. Pas un seul quartier ni aucune cité n'est épargné. Ajoutez à cela, les intempéries et les fortes pluies, qui frappent la ville, ont énormément dégradé l'état de ces routes d'une façon considérable, comme c'est le cas à El Jazira, Rafana, Larocade ou encore El Merja. Les appels de la population ne trouvent, décidément, pas d'oreille attentive et rien ne semble perturber ou inquiéter les autorités locales. R. G.