La baisse de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP), qui représente 98% des ressources de la wilaya, l'inexistence de la moins-value et l'éternel litige des locaux commerciaux non encore réglé conjugué à l'absence de vision économique ou d'investissement ont engendré des retombées néfastes sur le budget primitif de l'année 2016. D'un montant de 124 milliards de centimes, soit 4 milliards de moins par apport à celui de 2015, suite à la baisse de la TAP, la partie fonctionnement qui représente 40,28% n'a connu que quelques coupes budgétaires concernant les dépenses du téléphone, les frais de réception, le carburant, au niveau des services de la wilaya et certaines directions mais peu de changements dans les frais engagés au niveau du siège de l'APW (restauration, carburant, téléphone, location...) qui s'élèvent à plus de 33 millions de dinars. Peu de changements également dans les frais réservés aux fêtes et cérémonies en dépit des nouvelles orientations des pouvoirs publics, à ce sujet. L'absence de projets ou d'initiatives d'investissement pour renflouer les caisses de la wilaya et des communes dans la rubrique "investissements et équipements" fait craindre le pire pour les années à venir, vu que rien n'a été prévu en dépit des nouvelles orientations des pouvoirs publics sur la création d'autres richesses. Un oubli qui a d'ailleurs exacerbé Nouria Yamina Zerhouni, wali de Boumerdès. "Je ne vois aucun projet d'investissement dans ce budget. Ni la commission de l'APW ni l'administration censée préparer le budget n'ont pensé à injecter des projets d'investissement pour alimenter davantage le budget de la wilaya qui ne vit et ne fonctionne que par la TAP", a-t-elle affirmé. Et d'ajouter : "C'est bien de consacrer 16 milliards pour des projets de développement mais je vous fais remarquer que les projets déjà engagés ne connaissent pas d'évolution et si vous ajoutez des projets qui relèvent des PCD et qui vont connaître le même sort, cela risque de créer des confusions et des blocages." Elle a invité les élus à revoir, à l'avenir, la manière de répartir le budget en insistant davantage sur la création de richesses par l'introduction dans les budgets des projets d'investissements (marchés, locaux, abattoirs et autres établissements productifs...) qui permettent d'aider la wilaya et les communes à s'autofinancer pour mieux servir les citoyens. "Le budget de la wilaya n'est pas un budget de développement, c'est un budget de fonctionnement, nous ne devons pas mélanger les choses", a-t-elle averti. Elle a, cependant, salué l'initiative des élus d'inscrire, dans la mouture des aides pour les écoles, les cantines et les salles de soins, entre autres. "Il faut penser à acquérir des bus de transport scolaire et des ambulances pour les communes déshéritées", a-t-elle souligné. M. T.