La sélection nationale algérienne de handball sera à rude épreuve face aux “gros bras” de la discipline, à la phase finale du Championnat du monde de Tunisie dont le coup d'envoi est prévu aujourd'hui. En plus de la Russie et de la Slovénie — deux illustres formations habituées à jouer les premiers rôles lors des grands rendez-vous —, les coéquipiers du gardien de but, Khaled Ghoumel, auront également fort à faire devant les autres sélections formant le groupe. La République tchèque et l'Islande, en dépit de leur palmarès moins étoffé que les Russes et les Slovènes, restent deux redoutables nations en handball, souvent présentes dans les championnats du monde. Pour M. Abderrahmane Rahmouni, reconduit récemment à la tête de la Fédération algérienne de handball (FAHB), le groupe de l'Algérie est, sans aucun doute, le plus difficile des quatre. “À mon avis, c'est le groupe de la mort”, estime-t-il, “compte tenu de la qualité des équipes” auxquelles les Verts seront appelés à se mesurer. Cet avis est partagé par plusieurs anciens joueurs ayant déjà pris part à un Mondial. Ils sont unanimes à relever la “très délicate” mission des protégés de l'entraîneur Kalderach, face à des équipes huppées et aguerries. Pour pouvoir réaliser une bonne prestation, l'EN devra jouer sans complexe et sans faire de calculs sur les adversaires, s'accordent-ils à relever. Pour l'actuel coach du MC Alger, Réda Zeghili, présent au Mondial d'Egypte 1999, l'équipe algérienne aura l'occasion d'évoluer sans la pression de résultats, car elle n'est pas “attendue au tournant”. “Il faut que les joueurs se donnent à fond, pour honorer le handball algérien (...) Il faut jouer l'effet surprise”, a-t-il souligné. D'autres estiment que la préparation des Verts pour le rendez-vous tunisien a été “en deçà de la moyenne” et cela ne laisse pas présager de grandes choses quant à la prestation générale de l'équipe. “Compte tenu de la maigre préparation (un stage en Allemagne et un tournoi en Norvège), et au vu de ses deux derniers matches amicaux face à la Tunisie, on ne pourra s'attendre à des miracles”, dira l'ex-joueur international, Abdesslam Benmeghsoula, qui a pris part à trois phases finales du Mondial (1982, 86 et 90). “Nos adversaires du groupe nous sont potentiellement supérieurs. C'est un groupe conséquent”, ajoutera-t-il.