Les services de sécurité marocains sont sur le qui-vive depuis quelques jours, suite aux menaces proférées par l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) contre le Royaume. Selon le quotidien arabophone Assabah, Daech aurait nommément menacé le Maroc, car estimant que sa contribution en renseignements a été décisive pour faire échouer une autre vague d'attentats de cette organisation en France, après ceux de Paris le 13 novembre dernier. Daech aurait publié sur des réseaux sociaux, des menaces contre le Maroc, lui promettant des attaques dévastatrices. Le groupe terroriste aurait écrit que les attaques "anéantiront les soldats, exploseront les palais et détruiront l'économie". En état d'alerte, les services de sécurité marocains ont arrêté vendredi à Oujda deux ressortissants turcs, originaires d'une ville frontalière avec la Syrie, ont rapporté hier les médias locaux. Ils sont accusés d'appartenance à Daech. D'après la même source, leur complice marocain a été également arrêté. En outre, les forces de sécurité ont démantelé une cellule liée au groupe terroriste autoproclamé Etat Islamique, composée de trois personnes, dont une femme, s'apprêtant à "exécuter des opérations terroristes dangereuses dans le royaume", selon le ministère marocain de l'Intérieur. "Le groupe, qui est actif à Fès, à Casablanca et à Oulad Teïma, dans le sud du pays, a été démantelé par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ). Il s'apprêtait à exécuter des opérations terroristes dangereuses dans le royaume", a indiqué la même source. D'après les médias marocains, pas moins de 1 500 Marocains ont intégré les groupes terroristes armés en Syrie et en Irak, 286 y ont trouvé la mort et 220 sont rentrés dans leur pays. Par ailleurs, l'agence de presse espagnole EFE, a rapporté que le Maroc a considérablement renforcé les contrôles autour du poste frontalier de Tarajal séparant le royaume de la ville de Ceuta, occupée par l'Espagne. Elle a également confirmé que des mesures draconiennes ont été prises par les autorités marocaines depuis les attentats qui ont frappé plusieurs endroits de la capitale française le vendredi 13 novembre. M. T.