"La télémédecine en Algérie, état des lieux et les perspectives" a été le thème d'un séminaire qui s'est déroulé le week-end au campus d'Aboudaou. Organisée par la Société algérienne de télémédecine et e-santé (SATeS), en collaboration avec la faculté de médecine de Béjaïa, la rencontre a été une occasion pour les praticiens, étudiants et autres chercheurs d'échanger, de discuter des voies et moyens pour promouvoir la télémédecine en Algérie, mais aussi plaider pour l'institutionnalisation de cette pratique. C'est à ce titre que plusieurs expériences dans le domaine de la télémédecine ont été présentées. Il s'est agi notamment de l'apport du téléphone portable dans l'accès aux soins, l'usage de la téléconférence entre les hôpitaux, la plateforme de télémédecine, le dossier médical électronique, la minimisation des erreurs de diagnostic grâce à la télémédecine, le e-learning ou la formation à distance, ainsi que l'usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) dans l'échographie, l'accidentologie pédiatrique, la radiologie, etc.. "Au regard de l'immensité de notre territoire, la télémédecine devient une solution et une nécessité pour offrir des soins de qualité, même dans les zones enclavées", a expliqué le secrétaire général de la Société algérienne de télémédecine, le Pr Mohamed Zeroug, en marge de la rencontre. Selon lui, "c'est dans ce but que la Société algérienne de télémédecine et e-santé (SATeS) qui réunit l'ensemble des médecins, chercheurs et autres intervenants dans le domaine de la santé est créée". Et d'expliciter qu'actuellement, la télémédecine figure parmi les premiers objectifs du ministère de la Santé et "des campagnes d'information et la sensibilisation sur la télémédecine sont menées chez l'ensemble des intervenants en matière de santé pour aller vers cet objectif". Abondant dans le même sens, l'ancien ministre des Tic, Moussa Benhamadi, présent pour l'occasion, a estimé, pour sa part, qu'"il faut parler d'obligation s'agissant de la télémédecine". Selon lui, "il faut aller vers un cadre légal et obliger les entités médicales à aller vers cette pratique, pour une plus grande équité dans la disponibilité des spécialistes à travers tout le territoire national". Mettant l'accent sur la formation, il expliquera qu'il est devenu nécessaire d'aller vers une "approche systémique" dans l'usage de la télémédecine. À la question de savoir si la technologie en Algérie est à même de répondre aux besoins de la télémédecine, M. Benhamadi dira : "La technologie, nous pouvons l'avoir, mais il faut juste qu'on s'organise." H. K