La cérémonie du Mohia d'or pour l'année 2015, organisée par la direction de la culture de Tizi Ouzou, avec le soutien de l'APW, l'APC d'Iboudrarène et l'association culturelle Tifrath Mohand Ouyahia d'Aït Erbah, aura attiré la grande foule, avant-hier, au théâtre régional Kateb-Yacine. Le Mohia d'or, qui est à sa 2e édition et qui récompense la meilleure dramaturgie en tamazight, a été décerné, en présence de la famille Mohia, à Kamel Dahmani d'Amizour (Béjaïa) pour sa pièce Takhlwith n'chitan. Le Mohia d'argent et le Mohia de bronze ont été respectivement attribués à Selami Djelloul pour sa pièce Lanina et Mezghoud Nacer pour Widhak its rajun tayri. Les prix d'encouragement du jury ont été décernés à Naït Sidnas Mohand El-Arbi et Hamid Hamour. Pour Omar Fetmouche, ex-directeur du TR Béjaïa, dramaturge bien connu et président du jury, "cette année, l'on a eu 22 postulants contre 6 seulement l'année dernière. Cela veut dire que les gens sont très intéressés, et il y a un engouement certain pour l'écriture dramaturgique". Et d'ajouter : "Du point de vue qualitatif, j'avoue que sur les 22 textes présentés, il y a au moins une douzaine qui sont jouables. Au niveau du concours, nous avons privilégié la création mais nous avons trouvé aussi des adaptations et des réécritures de textes intéressantes, comme Hafila Tassir en tamazight qui relève d'une traduction extraordinaire." Et de conclure : "J'espère que nous aurons à la 3e édition plus de 22 textes, tout en espérant aussi que cet événement devienne un espace de concertation de l'écriture et d'encouragement aux jeunes auteurs et que les textes, qui ont été primés dans cette édition, auront la chance d'être montés sur scène à Tizi Ouzou ou dans d'autres cadres pour qu'ils ne moisissent pas dans les tiroirs, et pourquoi pas voir des éditeurs reprendre ces meilleurs textes." Le lauréat du prix Mohia d'or, Dahmani Kamel, dira : "Je ne m'attendais vraiment pas à une telle surprise, celle de décrocher ce premier prix dédié à Mohia. Je suis très heureux, car cela va me redonner confiance et m'encourager à travailler plus et donner davantage pour le théâtre amazigh." Et de souligner que Takhlwith n'chitan est jouée sur scène depuis trois ans. Il s'agit d'un travail qui est constamment amélioré en attendant à ce qu'il soit repris par la télévision. K. T