Il y avait un enjeu hier après-midi au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou et cette belle affiche JSK-ESS valait bien le déplacement. Et pour cause. Cette chaude empoignade devait mettre aux prises deux formations pratiquement logées à la même enseigne, au milieu du tableau, avec le même tableau de bord pratiquement symétrique car agrémenté de 17 points dans la cagnotte pour 4 victoires, 5 nuls et 4 défaites avec un même goal average de +1. N'est-ce pas que c'était là le scénario idéal pour une franche explication entre les deux clubs les plus titrés d'Algérie, à la réputation bien établie et à la rivalité toute aussi avérée. De plus, cet énième JSK-ESS était l'occasion propice de chaudes retrouvailles pour de nombreux acteurs, tels que Ziti et Ferrahi, du côté kabyle, puis Benlamri, Delhoum, Amada et le coach suisse Alain Geiger, du côté sétifien, qui croisaient là le fer face à leurs anciens clubs respectifs, le tout ficelé dans un climat de grande sportivité, tout cela pour rappeler les excellentes relations tissées entre les deux clubs depuis plusieurs décennies. Et si les Sétifiens devaient se présenter au grand complet en terre kabyle, les Canaris étaient bien handicapés par leur habituel capitaine d'équipe Ali Rial blessé et dont l'absence a été des plus pesantes au cœur de la défense locale. Toujours est-il que les deux équipes n'ont pas tardé à entrer dans le match et ce sont les Sétifiens qui se créent la première occasion de but, mais la tentative de Ziaya n'est pas du tout appuyée pour inquiéter Doukha (1'). La JSK réplique aussitôt par des assauts répétés qui permettent d'assiéger littéralement le camp sétifien, mais l'efficacité fait défaut. Il faudra attendre la 21e minute de jeu pour voir Malo inquiéter Khedaïria, qui parvient à lui chiper la balle au-dessus du crâne. Les Kabyles pressent d'avantage, et à la demi-heure de jeu Boulaouidet est balancé par Aroussi dans les six yards mais l'arbitre ne bronche pas alors que les Canaris crient au penalty (35'). Le jeu est souvent heurté et l'arbitre M. Arab est obligé d'user fréquemment de son sifflet pour contenir la furia des 22 acteurs. Dans la lancée, l'ex-défenseur sétifien Ziti s'illustre d'un tir puissant sur coup franc direct des trente mètres qui passe au dessus de la transversale (38'). Les Sétifiens opèrent par des contres et le capitaine Delhoum a failli surprendre Doukha peu avant la pause, n'était ce tacle "chirurgical" de l'excellent Malo (41'). Finalement, l'arbitre M. Arab siffle la pause sur le score blanc de 0-0. On s'attendait à un meilleur spectacle en seconde période, mais le nombreux public qui était alléché par cette belle affiche n'a eu droit qu'à une parodie de football. Circulez donc, y a rien à voir ! M.H.