À la suite du Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM), qui s'est tenu du 3 au 9 décembre, le commissaire Saïd Ould Khelifa, a animé hier, une conférence de presse, à la bibliothèque nationale d'El-Hamma, pour tirer le bilan de cette première édition et annoncer les nouveautés qui se préparent pour la prochaine saison. Tout au long de cette semaine, le commissariat a enregistré, selon lui, un total de "42 252 entrées". La participation aux séances de la compétition officielle est estimée de 85 à 100%. À cause du manque de salles de cinéma, les projections ont eu lieu au niveau du théâtre régional Azzedine-Medjoubi (pour les films en compétition), à la Maison de la culture (pour les longs métrages en hors compétition) et à la bibliothèque principale (pour les projections pour enfants). "La programmation pour les enfants ‘Section de l'art' a vu la participation de pas moins de 300 bambins par jour. Nous avons été obligés d'ouvrir une deuxième salle parce que nous sommes arrivés jusqu'à 600 enfants par séance", a-t-il indiqué. Outre ces établissements, les autres localités de la wilaya ont bénéficié de projections à travers des ciné-bus et pour la première fois dans "un pays arabe, des projections se sont tenues dans des prisons. Nous allons essayer de vulgariser cette initiative à travers tous les festivals du pays", a fait savoir Saïd Ould Khelifa. Concernant les deux films déprogrammés (18 longs métrages étaient prévus dans la programmation), il a fait savoir que pour "le film algérien Mémoire de scène, le réalisateur Rahim Laloui l'a retiré à cause de l'horaire de projection qui lui déplaisait. Pour ce qui est du film marocain, il n'a pas été livré dans les temps", a-t-il précisé. Quant à l'accueil en grande pompe de la réalisatrice Soulef Fawakherji pour la projection de son film Lettres de cerise, la Syrienne, accompagnée du wali, a finalement assisté à la projection aux côtés des membres du jury. Une initiative considérée comme "discriminatoire" à l'égard des autres réalisateurs. À ce sujet, le commissaire a souligné que "durant la décennie noire, quand nous projetions nos films à l'étranger c'était un challenge pour nous. Je ne prends position pour aucun film ou pour un réalisateur syrien. Le seul à apprécier est le public (la Syrienne a décroché le prix du public, ndlr). Chaque artiste représente à travers son œuvre sa nationalité et son pays". S'agissant du deuxième FAFM, il se tiendra durant les 10 derniers jours du mois de septembre 2016. Pour les nouveautés de cette nouvelle édition "il y aura plusieurs catégories en compétition : le long métrage, le documentaire, le ciné pocket et le court métrage algérien", a annoncé le conférencier. Et d'ajouter : "Nous avons décidé de sélectionner seulement des courts métrages algériens pour encourager les jeunes réalisateurs qui travaillent avec moins de moyens contrairement aux autres pays". D'ailleurs, à partir d'aujourd'hui, seront disponibles les formulaires d'inscriptions pour l'année prochaine. Les enfants auront également l'occasion de découvrir les films à la cinémathèque ou au TRA "pour regarder leurs films dans les mêmes conditions que les adultes". Il y aura également des hommages, notamment à Lakhdar Hamina et Ahmed Rachedi. Concernant le choix de l'invité d'honneur, le critère sera porté sur un pays non méditerranéen "afin de ne pas privilégier un pays par rapport à un autre". Cette édition du FAFM a manqué d'ateliers pratiques. À ce sujet, il a informé qu'"il y aura deux ateliers, le premier se tiendra au mois de mars, sur le métier de la formation et de l'image. Le second aura lieu durant le FAFM et aura trait à la formation de la critique cinématographique dans les deux langues, arabe et française". Au sujet de la réouverture de la cinémathèque d'Annaba en réfection depuis 15 ans, il a indiqué que celle-ci est prévue pour le mois de mars 2016. "Grâce aux cinéphiles d'Annaba et l'apport de Mohamed Bensalah (cinéaste), un cinéclub sera créé avec l'ouverture de la cinémathèque, en liaison avec l'université de la ville et il sera parrainé par le festival". H.M.