Ce week-end, le parti de Louisa Hanoune s'est alarmé un peu plus en plaidant carrément pour “un sursaut” afin d'empêcher l'irrémédiable. L'augmentation des prix des carburants et du gaz butane et leur incidence sur les coûts du transport s'apparentent, aux yeux des responsables de ce parti, à une “provocation de trop”. Dans un communiqué rendu public hier, le PT assimile la campagne d'arrestation des citoyens à une “volonté des autorités de jeter de l'huile sur le feu”. Le Parti des travailleurs dénonce aussi la suppression de la gratuité des actes médicaux dans les hôpitaux, “le bulldozer” des privatisations et les salaires impayés des travailleurs. Inquiétude aussi de voir se multiplier les accidents dans les zones industrielles comme celui qui s'est produit à la cimenterie de Chlef. Louisa Hanoune affiche son scepticisme également dans la démarche du pouvoir entre, d'un côté, la volonté de récupérer les terres agricoles détournées à Bouchaoui, à Alger, et de l'autre la détermination du ministre de l'Energie “à rééditer dans notre pays le même chaos qu'il a provoqué en Argentine”. “Il nous annonce comme produit de la privatisation du secteur des hydrocarbures le désengagement total de l'Etat de ses missions de service public et l'écrasement du pouvoir d'achat pour la majorité du peuple algérien...”, s'insurge ce parti. Au plan politique, le PT revient sur l'accord entre le gouvernement et “le mouvement politique dit des archs” pour le règlement de la crise de Kabylie. Ce paraphe est consacré, d'après le communiqué de ce parti, à “une représentation politique régionale au demeurant préfabriquée (…) qui ouvre la voie à la multiplication de plate-formes et mouvement régionalisant similaires…” Or, cette situation aurait pu être évitée, selon le Parti des travailleurs, si le gouvernement avait jugé utile de “prendre en charge la satisfaction des revendications des citoyennes et citoyens, à savoir la libération des détenus, l'arrêt des persécutions, la réparation du préjudice moral et matériel causé en 2001 et la reconnaissance de tamazight comme langue officielle”. Et de conclure, alarmiste, que “la nation n'a jamais été autant menacée dans son existence”. Et ne pas se mobiliser pour y remédier s'apparente, d'après ce parti, à une “complicité de la mort programmée de notre pays”. H. M.