La liste des produits pharmaceutiques, à usage humain et matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l'importation, vient d'être fixée par un arrêté ministériel publié au Journal officiel numéro 62 du 25 novembre dernier. Cet arrêté ministériel qui abroge les dispositions de l'arrêté du 8 mai 2011, liste 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et des sirops. La liste des médicaments interdits d'importation passent ainsi de 251 à 357. Parmi les médicaments interdits d'importation figurent différents types de paracétamol, d'ibuprofène, du diclofénac, l'ampiciline, l'aspirine, l'acide folique, le sulpiride gélules et solution, le valsatran, etc. Tous ces médicaments traitent d'innombrables pathologies et sont fabriqués localement en quantité suffisante par les 72 unités de production de médicaments opérationnelle aux quatre coins du pays. Par ailleurs, une liste de 11 matériels médicaux fabriqués localement sont aussi interdits à l'importation telles les seringues, compresses et bandes de gaze et le bicarbonate de soude pour dialyse. Dans son article 3, l'arrêté ministériel précise que e ministère chargé de la Santé prend toutes les mesures nécessaires en vue de la satisfaction des besoins du marché national en produits pharmaceutiques figurant sur la liste des produits interdits à l'importation. L'Algérie a importé jusque-là plus de 5800 marques de médicaments. D'où la nécessité de booster la production nationale. Le ministère de la Santé s'est engagé depuis quelques années dans une politique de substitution des médicaments importés par ceux fabriqués localement. Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé, récemment, l'existence de 17 nouveaux projets dans le domaine de l'industrie pharmaceutique qui vont voir le jour. À rappeler que la facture des importations des médicaments à usage humain a augmenté à 2,41 milliards de dollars en 2014 contre 2,19 milliards de dollars en 2013.