Le 500e match de Lionel Messi avec le FC Barcelone, peut-être le dernier de Rafael Benitez au Real Madrid : la 17e journée du championnat d'Espagne, inhabituellement programmée pendant la trêve à la façon du "Boxing Day" anglais, promet du spectacle demain et jeudi. En 2015, tout a souri au Barça et à Messi : la star argentine a conduit le club catalan à un époustouflant quintuplé de trophées, avec Liga, Coupe du roi, Ligue des champions, Supercoupe d'Europe et Mondial des clubs. "Cela a été une année extraordinaire", a résumé dimanche Messi, qui briguera le 11 janvier un probable cinquième Ballon d'or. Et pour clore en beauté cette année faste, "La Puce" a l'opportunité de fêter aujourd'hui contre le Betis Séville (19h30 GMT) son 500e match officiel avec le Barça toutes compétitions confondues. Auteur de 424 buts en 499 rencontres, l'Argentin de 28 ans peut espérer battre un jour le record de l'emblématique Xavi (767 matches), qui a quitté le club au printemps. Au Camp Nou ce mercredi, les Barcelonais auront un double objectif pour cette journée de gala programmée pendant les fêtes, une première depuis 1990 en Espagne. D'abord, il leur faudra consolider leur première place de la Liga (1er, 35 pts), conservée de manière inespérée juste avant la trêve malgré un match en moins qu'ils rattraperont en février contre le Sporting Gijon. Ensuite, en fonction du scénario face au Betis, les Catalans pourraient viser un record pour finir l'année en fanfare : celui du nombre de buts inscrits par une équipe espagnole sur une année civile. Le Real Madrid de 2014 (178 buts) est la référence à battre pour le club catalan, qui compte 176 buts en 2015. Si Barcelone est euphorique, le Real Madrid (3e, 33 pts) fait grise mine au terme d'une année sombre conclue sans aucun trophée. Le dernier contretemps en date a été la confirmation lundi de l'élimination sur tapis vert en Coupe du roi après épuisement de tous les recours sportifs. Autant dire que la trêve de fin d'année n'a apporté aucun apaisement aux supporteurs du stade Santiago-Bernabeu, qui ont pris en grippe l'entraîneur Rafael Benitez. Depuis une semaine, ce dernier a été au centre de toutes les spéculations de la presse espagnole, qui évoque le Français Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve merengue, comme l'un des favoris à sa succession. Benitez n'a donc aucun droit à l'erreur aujourd'hui (15h GMT) contre la Real Sociedad au Bernabeu, où toute contre-performance pourrait accélérer son éviction. Son équipe, qui a enregistré cette semaine le retour de blessure du défenseur français Raphaël Varane, va devoir vaincre mais surtout convaincre, dix jours après une démonstration historique contre un Rayo Vallecano réduit à neuf contre onze (10-2). Cela faisait 55 ans qu'une équipe de Liga n'avait pas inscrit au moins dix buts dans un seul match mais cela n'a pas protégé Benitez des sifflets. Un sursaut semble donc indispensable avant d'aborder 2016. Hasard du calendrier, l'Atlético Madrid (2e, 35 pts) s'apprête à affronter trois fois en quinze jours son voisin des quartiers sud de la capitale espagnole, le Rayo Vallecano (18e, 14 pts). L'"Atleti" se déplace en effet sur la pelouse du Rayo aujourd'hui (17h15 GMT) en Liga, avant une double confrontation les 6 et 13 janvier en 8es de finale de la Coupe du roi. Pour les "Colchoneros", il s'agit de rebondir après avoir manqué de peu la première place de la Liga lors de la précédente journée avec une défaite 1-0 à Malaga. Quant à l'attaquant Antoine Griezmann (8 buts en Liga), il peut profiter de la fébrile défense du Rayo pour fêter par des buts l'arrivée de la nouvelle année.