Les partenaires méditerranéens ont attiré beaucoup plus de projets d'investissements directs étrangers (IDE) en 2004 que durant l'année précédente, selon la dernière étude annuelle d'Anima sur “les investissements directs étrangers dans la région Meda”, présentée lors du 1er Sommet euro-méditerranéen de l'investissement, qui s'est tenu à Marseille les 13 et 14 janvier derniers. La réunion était organisée par Economist Conferences avec le soutien du programme Anima (réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements), financé par Meda, destiné à promouvoir les investissements chez les partenaires méditerranéens et géré par l'Office de coopération EuropeAid de la Commission européenne. Diverses tables rondes ont traité de questions comme l'image de la région à l'extérieur, les délocalisations, les nouvelles sources de financement de projets, la privatisation et les zones de libre-échange. en outre, des ateliers se sont penchés sur toute une série de secteurs économiques. Un document “les programmes de privatisation dans les pays Meda” a été présenté lors de ce sommet. Ce document, qui n'est pas exhaustif, dresse un panorama des programmes de privatisation en cours dans certains pays Meda. Les programmes présentés proviennent de deux sources principales : les agences de promotion des investissements et Anima. L'Algérie représente, à elle seule, 90% des opportunités. Elle propose 785 entreprises à privatiser, selon le document. Le rapport souligne que “le programme algérien de privatisation est revitalisé. Un grand nombre de sociétés devraient être privatisées. La seule exception, l'industrie du pétrole, doit rester protégée. En outre, dans le programme, des concessions pour l'eau, l'énergie, le transport et les télécommunications sont prévues”. Le document donne le nombre d'entreprises, par secteur, qui pourraient être privatisées. Il s'agit des secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire avec 171 entreprises, de la construction 161, de l'électricité, l'électronique et de l'industrie mécanique 73, des services 50, de l'industrie chimique 38, des services énergie et hydraulique 23, du tourisme 16, des transports 15, port 10 et autres activités 228. Ceci peut être expliqué par la forte présence de l'Etat dans les activités économiques dites de production (60% des revenus de l'Etat proviennent de ses participations). “Bien que peu de projets soient déclarés pour la Jordanie, le Liban et la Syrie, nous estimons qu'ils possèdent un potentiel élevé, vu le poids encore important des revenus provenant des établissements publics dans les recettes globales de l'Etat (Syrie 24%, Liban 17%, Jordanie 14%)”, soulignent les rédacteurs du document. Malgré le nombre élevé d'opportunités — 893 recensées —, la plupart des projets sont jugés de taille relativement modeste, sauf à Malte (banque, télécoms, poste, aéroport), au Maroc (port de Tanger). M. R.