L'Europe n'a jamais connu un flux de réfugiés aussi important depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les chiffres son effarants, tout comme l'ampleur de la tragédie qui a touché des centaines d'hommes, d'enfants et de femmes qui ont péri en mer Méditerranée. En cette fin d'année 2015, le nombre de réfugiés qui ont débarqué sur les côtes européennes a dépassé la barre du million, selon le Haut-commissariat de l'ONU aux Réfugiés (HCR), qui fait aussi état du décès en Méditerranée de près de 4000 autres personnes, dont certains ont été portés disparus. La majorité est passée par la Grèce, en direction de l'Allemagne qui leur a ouvert les bras. Certains ont traversé la Méditerranée en passant par une Libye en guerre et sans Etat, un pays-passoire où les réseaux de trafics de migrants sont hors de contrôle et parfois interconnectés aux milices libyennes qui ont font une source de revenus importants pour l'achat des armes et de toutes sortes de trafics. Si les migrants et réfugiés de certains pays africains ont fui la mal-vie et les dictatures locales, fortement soutenues par les puissances industrielles, les autres réfugiés sont en provenance du Proche-Orient, principalement de Syrie, d'Irak et du Yémen, des pays complètement détruits pas la guerre. L'Afghanistan fournit aussi un important "contingent" de réfugiés qui fuient les taliban et un pays anéanti par l'intervention américaine et de ses alliés en 2001, sous prétexte de lutter contre Al-Qaïda, présumée responsable des attentats du 11-Septembre de la même année contre les Tours jumelles à New York.