La défense de l'environnement a fait l'actualité en cette année 2015, avec essentiellement la tenue à Paris de la COP21 (21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques). Un événement qui a regroupé, du 30 novembre au 12 décembre, pas moins de 195 représentants d'Etats, ayant abouti à un nouvel accord international sur le climat. Cet accord est applicable à tous, dans l'espoir de maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C. D'ailleurs, si ce rendez-vous est considéré comme une réussite, de l'avis unanime des participants, c'est surtout grâce au Dr Ahmed Djoghlaf, l'Algérien co-président du groupe ADP (Ad Hoc Working Group on the Durban Platform for Enhanced Action, soit groupe de travail spécial sur la plateforme de Durban pour une action renforcée). Ce dernier a été au four et au moulin depuis presque une année pour préparer l'événement, et vraisemblablement il a relevé le défi. À l'issue de cette COP 21, il a été décidé également de limiter le réchauffement à 1,5°C d'ici 2100 et de débloquer des fonds d'au moins 100 milliards de dollars annuels par les pays du Nord pour aider ceux du Sud afin de financer leur politique climatique pour l'après-2020. Parmi les principaux "points" de l'accord figure aussi l'engagement à revoir à la hausse les objectifs concernant la réduction des gaz à effet de serre chaque cinq ans. Présenté dans un document en anglais, le rapport est, après son adoption, le deuxième instrument juridique contraignant, après celui de Kyoto de 1997, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Il a été travaillé par les experts des 195 parties du groupe ADP. La mise en vigueur de l'accord de la COP 21 est prévue en 2020, après que 55 pays comptant pour au moins 55% des émissions mondiales auront déposé leurs instruments de ratification. Cependant, comme toutes les précédentes conférences sur le climat, la COP21 a été largement critiquée. Que ce soit sur le processus de négociation, la difficulté de sa concrétisation, ou tout simplement sa présentation. Néanmoins, le monde entier s'est mobilisé, y compris l'Algérie, pour franchir ce qu'il est appelé "le pas historique" vers un futur meilleur, dans l'esprit de la protection de l'environnement. I.A.