Le plan quinquennal ambitionne de "prévenir et de dépister précocement le cancer, par l'amélioration constante de la coordination entre les différents intervenants", a précisé le professeur Zitouni Messaoud. Les premières journées du Centre anticancéreux d'Annaba, qu'a abrité, vendredi et hier, l'amphithéâtre Yahi-Badri de l'Institut local des sciences médicales, auront tenu toutes leurs promesses, a affirmé le directeur général du CHU Ibn Rochd. Le Pr Abdelazziz Lankar a, en effet, déclaré à l'ouverture de la rencontre, que ces journées ont permis aux organisateurs de présenter, non seulement le bilan d'une année d'activités dudit centre anticancéreux, mais aussi de faire part à la corporation de l'état d'avancement du Plan national de lutte contre cette maladie. Un plan quinquennal à l'horizon 2019 pour lequel un budget de 180 milliards de DA a été réservé et qui ambitionne de "prévenir et de dépister précocement le cancer, par l'amélioration constante de la coordination entre les différents intervenants", comme devait le préciser le Pr Zitouni Messaoud, lors de sa prise de parole. En sa qualité de coordinateur national du Plan national cancer 2015-2019, ce dernier a indiqué que "ce plan est le fruit du travail de longue haleine, qui a été effectué par des experts et des professionnels de la santé sur la base d'une riche documentation élaborée par des spécialistes du terrain". Poursuivant son allocution, le Pr Zitouni, qui est un pionnier de la lutte contre le cancer en Algérie et une sommité internationale dans le domaine, regrettera que l'incidence de cette maladie se soit accrue pour passer de 80 nouveaux cas pour 100 000 habitants, en 1990, à 130 nouveaux cas, en 2010. Une progression significative, s'inquiétera-t-il en appréhendant qu'elle n'augmente encore pour atteindre 50 000 nouveaux cas par an. Optimiste pourtant il affirmera que "l'invasion peut être freinée en investissant dans la prévention à travers le dépistage et la lutte contre les facteurs de risques, tels que la pollution atmosphérique et le tabagisme". Il préconise la mise en place de registres nationaux, qu'il présentera comme des outils nécessaires à la mise en œuvre de cette stratégie, en termes de prévention, diagnostic et soins, notamment. Des arguments, qui ont été appuyés par le Pr Djeddi Hacène, lors de la présentation du bilan du Centre anticancéreux d'Annaba et par les docteurs Benbrahim et Dib appelés pour leur part à exposer respectivement les expériences des infrastructures du même genre de Batna et de Sétif. Rehaussant par sa présence ces premières journées le Pr Alain Gerbaulet, qui est, quant à lui, une figure de proue de la curiethérapie, recommandera les techniques et les défis de cette méthode thérapeutique d'actualité dans la prise en charge de certaines localisations tumorales. A. ALLIA