Cette plage frontalière est visitée par quelque 20 000 estivants par jour. Les atouts naturels, la virginité du site et d'autres potentialités indéniables dont dispose la daïra de Marsa Ben Mhidi sont à l'origine d'un afflux massif d'estivants venus de tous les coins du pays et d'ailleurs. La contrainte des examens étant franchie, la plage a été subitement envahie par les familles, notamment après l'annonce des résultats du bac. L'affluence a promptement vite atteint sa moyenne saisonnière, à savoir les 20 000 baigneurs/jour. Les activités récréatives en ce village balnéaire de 5 000 habitants, qui connaît une certaine indolence dans le domaine durant le reste de l'année, font créer de l'enthousiasme au sein de la population. Par ailleurs, l'activité économique commence à se développer et à rendre un certain dynamisme notamment. Si le nombre important de crémeries affiche toujours complet, la demande se fait de plus en plus importante pour les produits locaux, tels le pain avec toutes ses variétés, galettes et autres gâteaux traditionnels mijotés dans la pure tradition. Quant à la restauration dite moderne, elle semble emboîter le pas à celle classique et est devenue très prisée par les jeunes et les moins jeunes. Aussi, les pizzerias et autres fast-foods, qui se sont subitement multipliés, sont continuellement sollicités par les estivants et carrément pris d'assaut aux heures des repas. Les loueurs de jet-skis ont déjà fait leur apparition au grand bonheur des jeunes qui ont la possibilité, malgré le prix très élevé (environ 1 000 DA le quart d'heure), d'en louer pour épater ou simplement pour l'évasion. Les moins aisés parmi eux préfèrent se rabattre sur les pédalos, moins onéreux et plus intimes, car pour 300 DA, on en a pour la demi-heure. Le littoral de Marsa Ben Mhidi, qui s'étend de Saïdia (Maroc) à Moskarda 2, soit quelque 5 km de plage, est envahi par une foule de plus en plus dense relativement aux autres régions voisines, telles Beïdar (à 8 km) et Bhira (à 30 km), lesquelles sont relativement moins fréquentées à cause du caractère hostile de leurs plages, devenues caillouteuses et dégradées par le pillage de sable. Les nuits sont désormais moins maussades avec une activité nocturne assurée principalement par les quelques discothèques et où garçon et filles ont la possibilité de danser jusqu'à l'aube avec, en marge, un service d'ordre et service de sécurité jamais égalés auparavant. C'est donc parti de plus belle à Marsa Ben Mhidi pour une nouvelle saison estivale et où la présence des voitures immatriculées à l'extrême sud et à l'extrême est dénote de la notoriété de cette plage qui ne cesse d'attirer de plus en plus d'estivants qui arrivent des quatre coins du pays. Même si toutes les conditions sont réunies pour un bon séjour, certains ne s'empêchent pas de braver l'interdit et franchir la frontière pour regagner la fameuse station balnéaire marocaine de Saïdia que seul oued Kiss la sépare de celle de Marsa Ben Mhidi. Ammami Mohamed