Les congressistes de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) ont, à l'issue de leurs assises, tenues les 29 et 30 juin dernier, réitéré leurs inquiétudes face à « la confusion qui a conduit à des transformations de l'objet de la sécurité sociale et à l'effacement progressif de toutes frontières entre la solidarité nationale, qui relève du champ de compétence de l'Etat, et la solidarité collective des travailleurs qui relève du champ de compétence de la sécurité sociale ». Pour remédier à cet état des faits, les travailleurs retraités, sous la bannière de la FNTR, ont appelé à « la préservation et la pérennisation du système de protection sociale menacé dans ses fondements par une politique antiéconomique, antisocial, anti-démocratique et dénuée de toute humanité ». Bien qu'ils aient accueilli avec satisfaction la signature par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale de l'arrêté portant revalorisation des pensions, les congressistes dans leur « Résolution générale », ont toutefois consigné une série de recommandations. Parmi ces dernières figurent l'harmonisation et le relèvement général de la majoration pour le conjoint à charge, la suppression de la condition de ressource aux titulaires d'une pension militaire et d'une pension servie par la CNR, la prévision d'un financement pour couvrir les dépenses induites par l'application de l'ordonnance portant facilitation des départs à la retraite avant l'âge légal et de compenser les pertes subies par la CNR. Les membres de la FNTR ont, en outre, appelé à la constitution d'un fonds de réserve de retraite indispensable, à leurs yeux, pour la pérennisation du système national de retraite et de garantir le paiement régulier et à terme des pensions. Ils ont également revendiqué la création d'une caisse de recouvrement chargée de l'affiliation, du contrôle et du contentieux qui sera gérée par un conseil d'administration et d'affranchir de l'impôt sur le revenu global toutes les pensions inférieures à 15 000 DA et de fixer un taux raisonnable de 15% pour toutes les pensions supérieures à celui-ci. Il est également question pour les rédacteurs de la résolution de fixer le montant minimum de pension à 100% du SNMG au lieu de 75% actuellement et de faire bénéficier des œuvres sociales les retraités et leur famille au même titre que les travailleurs en activité. Il faut souligner que les congressistes n'ont pas ménagé la centrale syndicale. « Le 4e congrès revendique, pour relever les défis et assumer les combats à venir, une UGTA du 3e millénaire, indépendante, démocratique et de masse. » Dans cet ordre d'idées, les membres de la FNTR ont appelé le secrétariat national du l'UGTA « à programmer dans les meilleurs délais possibles le 11e congrès national de la centrale ». Le prochain congrès devrait, selon les travailleurs retraités, être placé sous le signe de « la résistance et de la lutte contre le néolibéralisme ». Dans leur « Résolution générale », les congressistes ont suggéré une réunion du conseil national de l'UGTA sur le système de protection sociale dans le but, ont-ils souligné, « de prendre les mesures et d'envisager toutes actions pour en assurer la consolidation et la pérennisation ». Ils ont également appelé à la tenue de la conférence syndicale économique et sociale décidée par le 10e congrès national de l'UGTA.