Quarante-huit heures après l'attentat suicide qui a tué 10 touristes allemands à Istanbul, l'artillerie turque avait visé en 48 heures "près de 500 positions de Daech". C'est ce qu'a révélé le Premier ministre Ahmet Davutoglu, en indiquant que c'était en représailles au "lâche attentat d'Istanbul". Lors d'une intervention devant les ambassadeurs turcs, le chef du gouvernement a affirmé que les bombardements avaient fait 200 tués dans les rangs de l'EI. Ce lourd bilan n'a pas été confirmé de source indépendante. Très ferme, M. Davutoglu a averti que "toute attaque qui vise les invités de la Turquie sera punie". "Nous lutterons d'une manière déterminée contre l'organisation terroriste Daech jusqu'à ce qu'elle quitte définitivement la frontière turque", a-t-il déclaré. Cette annonce est intervenue alors que le front du conflit kurde a refait jeudi la une de l'actualité, avec un attentat à la bombe attribué aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a fait 6 morts et 39 blessés près de Diyarbakir. Les dirigeants d'Ankara ont longtemps été accusés de bienveillance pour les groupes rebelles radicaux qui luttent contre le président syrien Bachar al-Assad, leur bête noire. Sous la pression de ses alliés, la Turquie a toutefois rejoint l'été dernier la coalition internationale antijihadiste, et pilonné à plusieurs reprises des cibles jihadistes. R. I./Agences