Les grands clubs européens reprennent du poil de la bête au niveau de la FIFA. Après avoir longtemps butté sur l'intransigeance de Joseph Blatter en matière de mise à disposition des internationaux au profit des équipes nationales, les grosses écuries profitent du départ de l'ex-homme fort de la FIFA pour glaner des acquis substantiels, à commencer par cette histoire de la participation des internationaux au tournoi final des Jeux olympiques de Rio. En effet, comme par enchantement, le comité exécutif de la FIFA décide que ce tournoi n'est plus inscris aux dates FIFA, du coup, pour faire participer un joueur aux JO, il faudra au préalable aux fédérations de négocier avec les clubs pour pouvoir les libérer, ce qui n'était pas du tout le cas du temps de Blatter. "L'intérim assuré par le président de la CAF, Issa Hayatou, est propice pour les grands clubs afin d'assurer quelques concessions. S'il est vrai que la réglementation de la FIFA interdit aux joueurs de participer à deux tournois majeurs dans la même année civile, comme l'Euro 2016 et les JO 2016, pour l'Afrique, la CAN 2017 n'est prévue qu'à partir de janvier, c'est-à-dire que ce n'est pas la même année civile, donc les équipes nationales africaines pouvaient bien jouir du plein droit de convoquer des joueurs et pour les JO 2016 et pour la CAN 2017. Cependant, Hayatou a visiblement lâché du lest sur ce point, considérant que la CAN se déroulait presque la même année, c'est une concession qui ne dit pas son nom", explique un spécialiste de la FIFA à Liberté. C'est un tort certain porté à l'Afrique émanant d'un président... africain. Une chance pour les Hachoud, Meftah, Koudri, Djabbou et Hamzaoui... Du coup, pour l'Algérie, à l'instar des autres équipes africaines qualifiées, à savoir le Nigeria et l'Afrique du Sud, il faudra sans doute revoir sa stratégie pour les JO. Il faudra surtout négocier fort avec les clubs étrangers afin de pouvoir bénéficier des services des Slimani, Bentaleb, Bensabaïni et autres Benzia et Ounas. Selon une source digne de foi, le coach national André Shurmann devra bientôt remettre à la FAF ses "demandes de renfort prioritaires" afin de débuter les négociations avec les clubs concernés. Une chose est sûre, l'EN d'Algérie ne comptera pas beaucoup de pros, sans doute moins de trois, ce qui devrait profiter aux locaux. À ce titre, des joueurs locaux de plus de 23 ans, trois au maximum comme le stipule la réglementation, pourraient avoir la chance de prendre part aux JO, à l'instar des Hachoud (MCA), Meftah (USMA), Koudri (USMA), Djabbou (ESS) ou encore Hamzaoui (MOB). SAMIR LAMARI