"La crise est une opportunité pour les entreprises algériennes", a estimé le Dr Ali Belhiri, hier, à l'ouverture du Salon national de la formation continue, de la formation par apprentissage et du recrutement en alternance, organisé par l'agence-conseil Culture Communication, et qui se tient jusqu'au 18 janvier au Palais de la culture d'Alger. La nouveauté de cette année réside dans le fait que les problématiques de la formation par apprentissage et du recrutement en alternance ont été introduites. En effet, le salon, qui regroupe une quarantaine d'exposants entre écoles de formation, entreprises et institutions d'accompagnement comme la CNA, l'Angem et l'Anem, est centré sur la thématique "de la formation professionnelle par apprentissage et par alternance, ses apports et ses enjeux pour l'entreprise". L'autre nouveauté apparaît dans la participation, entre autres, de la Confédération générale du patronat, dans sa branche BTPH, et des centres de formation de Renault Algérie et de la Société nationale du transport routier (SNTR). Le salon a pour vocation de mettre en relation, au même moment et en un lieu unique, les employeurs et organismes de formation professionnelle avec les personnes (apprentis, stagiaires, étudiants, etc.) à la recherche d'un emploi et d'une formation en alternance. Le recrutement par alternance représente le meilleur moyen pour une entreprise de répondre à ses besoins de ressources humaines à moindre coût, surtout en période de crise. Pour le commissaire du salon, "la nécessité pour le pays de mettre en place une économie alternative qui s'appuie sur les entreprises a mis en exergue la nécessité pour les entreprises algériennes de se développer et d'être compétitives sur le marché national et pouvoir faire de la substitution à l'importation". Cette compétitivité passe par la mise à niveau de leurs ressources humaines. Le dispositif de formation par apprentissage apparaît comme un moyen d'améliorer la flexibilité quantitative des effectifs à court terme ; il permet aussi d'ajuster les effectifs de l'entreprise en fonction des besoins de la production. En plaçant l'entreprise au cours du processus de socialisation professionnelle, l'apprentissage semble apporter certaines réponses au problème de l'adéquation des formations aux emplois. Pour rappel, les pouvoirs publics ont mis en place un Fonds national pour le développement de l'apprentissage et de la formation continue (Fnac), un outil d'investissement dans le monde de la formation au sein du secteur économique, contribuant à bâtir un éventail de qualifications requises, pour répondre aux nouvelles exigences des emplois. Ce fonds est alimenté par la taxe de la formation professionnelle continue et la taxe de l'apprentissage auxquelles sont soumis les employeurs, à l'exception des institutions et administrations publiques. Ces taxes, qui sont de 1% de la masse salariale annuelle chacune, ne sont exigibles que lorsque l'employeur n'a pas réalisé d'effort de formation, au moins égal à 1% de cette masse salariale, dans chacun des deux modes de formation. À Alger, a révélé ce responsable, 400 entreprises seulement ont exprimé des demandes de validation de leurs efforts de formation. Il faut, peut-être, signaler que l'article 55 de l'avant-projet de la Constitution stipule que l'Etat œuvre à la promotion de l'apprentissage et met en place les politiques d'aide à la création d'emplois. M. R.