à l'issue de son conseil fédéral électif tenu, hier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le parti du FFS a élu Rabah Brahimi comme nouveau premier secrétaire fédéral de cette wilaya. Les 54 membres du conseil présents ont procédé également, à la même occasion, au renouvellement des membres de trois commissions de la fédération, à savoir celle de médiation et du règlement des conflits, des adhésions et celle du contrôle des finances. En marge de cette assemblée, le secrétaire national chargé à la communication, Karim Tabbou, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a longuement commenté la décision du gouvernement portant sur la dissolution des assemblées locales en Kabylie. “C'est une dissolution arbitraire ! C'est un coup d'état contre le FFS”, dira d'emblée Karim Tabbou qui estime que “cette décision s'inscrit dans la démarche de démantèlement de toutes les instances autonomes et représentatives initiées par le pouvoir qui n'a pour objectif que l'anéantissement des espoirs démocratiques et l'extinction de l'activité politique en Algérie”. Pour le porte-parole du FFS, “le pouvoir fait de la dissolution des assemblées en Kabylie un abcès de fixation pour détourner l'opinion publique des autres revendications politiques encore plus importantes”. Le recours aux décrets constitue, selon Tabbou, “la solution ultime et expéditive pour le pouvoir qui a échoué dans ses différentes tentatives de proximité de mobiliser la population contre ces assemblées”. Quant à l'objectif visé de cette décision dans la conjoncture actuelle, le chargé de la communication au sein du FFS le résumait par “une nouvelle manœuvre du pouvoir visant à basculer la région dans la violence”. Une violence que dénoncent d'ores et déjà les responsables du parti d'Aït Ahmed qui compte réagir à “ce coup de force”, mais de manière pacifique dans les jours à venir. “Nous tiendrons une réunion nationale des militants dans les prochains jours pour définir l'action à mener en guise de riposte”, expliquera Tabbou qui n'a pas exclu, toutefois, la participation de son parti aux élections partielles. “On lancera le débat au sein des structures du parti et on décidera de la voie à suivre”, dira-t-il. Par ailleurs, M. Ikhlaf Bouaïche, fraîchement élu à la tête de la fédération de la wilaya de béjaïa, affirme que son parti prépare “une contre-attaque à la hauteur de l'événement”. Notre interlocuteur, qui n'exclut pas le recours à la protestation de rue, tient à préciser qu'à l'issue de sa réunion de ce jeudi, le conseil fédéral de Béjaïa vient de soumettre ses propositions à la direction nationale du parti, laquelle devra adopter une riposte et arrêter un programme d'action. L'ancien député de la wilaya de béjaïa n'a pas manqué de fustiger le processus de dialogue engagé entre la délégation de l'interwilayas des archs et la chefferie du gouvernement. “C'est un faux dialogue mené par de faux représentants de la population”, assène-t-il. Avant d'ajouter que “la décision du gouvernement vient de confirmer que nous sommes dans une république bananière”. Pour le responsable fédéral de la formation d'Aït Ahmed à Béjaïa, la décision de dissoudre les assemblées locales en Kabylie “vise réellement à aller vers une recomposition du champ politique national au détriment de l'opposition démocratique”. S. leslous / K. ouhNia