Les 40 000 adjoints d'éducation réclament que leurs missions se limitent aux tâches pédagogiques, éducatives et sécuritaires. Après des années de protestation et de nombreux sit-in pour faire valoir leurs droits socioprofessionnels, les adjoints d'éducation affiliés au Syndicat national des travailleurs d'éducation verront-ils le bout du tunnel ? L'espoir est permis, disent-ils, avec ce dialogue auquel ils sont conviés par le ministère de l'Education nationale, mercredi prochain. C'est ainsi que les adjoints d'éducation ont déjà décidé de répondre favorablement à l'appel qui leur a été fait pour s'asseoir à la table des négociations et de surseoir aux actions de protestation programmées et qu'ils devaient inaugurer par une journée de grève et de protestation ce lundi 25 janvier devant l'annexe du ministère de l'Education. C'est à la suite d'âpres négociations qui ont duré jusqu'à une heure tardive dans la soirée de samedi, entre les représentants du ministère de l'Education et les délégués syndicaux du SNTE et des représentants de la coordination des adjoints d'éducation, que les protestataires ont pris cette résolution. Sans préjuger de ses résultats, ce début de dialogue entre le ministère de l'Education et le partenaire social constitue une avancée considérable dans la démarche des adjoints d'éducation pour le recouvrement de leurs droits, depuis la création en 2008 de la Coordination nationale des travailleurs du secteur. À rappeler, toutefois, que les adjoints d'éducation réclament essentiellement la promotion de droit de l'adjoint d'éducation au grade de conseiller d'éducation (surveillant général), la révision de la classification de ce corps et la délimitation des missions de l'adjoint d'éducation. Après une accalmie, les adjoints d'éducation avaient, en effet, décidé de renouer avec la protestation lors d'une réunion tenue à Sétif, pour réclamer la révision de la circulaire ministérielle n°003 du 12 octobre 2015, jugée "préjudiciable" pour cette catégorie professionnelle. Dans leur plateforme de revendications en onze points, les adjoints d'éducation revendiquent en outre la suppression de plusieurs activités à leur charge, notamment la permanence assurée lors des vacances scolaires, les travaux de secrétariat, le relevé des absences des élèves, ainsi que les tâches assignées initialement aux enseignants, comme le calcul des moyennes des élèves à la fin de chaque trimestre. Les 40 000 adjoints d'éducation réclament que leurs missions se limitent aux tâches pédagogiques, éducatives et sécuritaires. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a invité les représentants de la Coordination nationale des adjoints d'éducation, à une réunion mercredi, pour étudier leurs revendications socioprofessionnelles. Une invitation confirmée, à l'APS, par le coordinateur national de ce syndicat, Mohamed Ouadah, qui a précisé que le bureau de la coordination s'est réuni et a décidé d'annuler l'appel à la grève et au sit-in prévus aujourd'hui devant le ministère. AMAR R.