Le groupe RCD à l'APW de Tizi Ouzou a dénoncé, hier, dans une déclaration, "la réunion prévue ce mardi, à l'APW, pour voter le budget primitif de l'année 2016, avec, en violation de la loi, un retard de plus de trois mois". Et ce, ajoute le groupe RCD, "accompagnée par l'administration de la wilaya dans sa désinvolture et son irresponsabilité, l'APW fait perdre à la wilaya un semestre de développement". "Si nous écartons l'idée que la prévision ne peut être atteinte en fin d'année, il reste les directives que reçoivent les différentes administrations et les collectivités locales pour s'inscrire dans la démarche d'austérité du gouvernement qui s'échine à vendre sa politique de restriction comme une solution à la crise que vit le pays", explique-t-il. "C'est ainsi que nous assistons impuissants à des annulations de projets importants présentées comme des gels temporaires, alors que tout le monde sait qu'ils sont définitivement enterrés. Il en est de même pour les grands projets déjà lancés, mais qui s'éternisent, tantôt pour des difficultés de paiement, tantôt pour des oppositions suscitées ou entretenues, présentées comme des obstacles insurmontables", lit-on dans le document. Il relève, par ailleurs, que "la cagnotte des PCD a subi une coupe drastique dont la dotation par commune a été réduite en moyenne de 50%. Sans compter les menées de l'administration qui s'emploie à discréditer l'élu aux yeux du citoyen ou l'insignifiance des moyens mis à la disposition des APC pour s'acquitter de leur mission. Bref, les gestionnaires locaux sont donnés en pâture à leur population". En dernier, les élus du RCD à l'APW estiment qu'ils n'ont pas, à travers leur réaction, "la prétention de détenir les solutions, mais nous avons le devoir d'alerter l'opinion publique et de pousser les décideurs à plus de réalisme face à la crise multiforme dont les méfaits sont d'ores et déjà visibles. Dans cet ordre d'idées, nous proposons une rencontre transpartisane des acteurs de développement de la wilaya et dont l'organisation sera confiée à la Chambre de commerce et d'industrie, pour débattre en toute sérénité et trouver les voies et moyens d'atténuer les effets de la crise dans la région". K. Tighilt