N'ayant pas eu la réponse attendue à leur demande concernant la tenue d'une session extraordinaire, et jugeant la déclaration de «commandée», les élus de l'opposition majoritaire à l'APW de Béjaïa ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger le président de l'institution, l'accusant de tous les maux que vit l'APW depuis des mois. Comme il fallait s'y attendre, la riposte de l'opposition majoritaire au président de l'APW de Béjaïa ne s'est pas fait attendre. «comme pour faire se désespérer encore les rares citoyens de la wilaya de Béjaïa qui pouvaient encore avoir l'illusion de le voir un jour garder un sens de l'honneur et redresser l'échine, le président de l'APW joue la partition de l'irresponsabilité et de la fuite en avant», notent les élus de l'opposition à l'endroit du président de l'APW Sans le ménager aucunement, le FLN, le RCD et le FFS affirment à l'unisson que la déclaration rendue publique récemment est «commandée» et n'a de valeur que celle d'une «fuite en avant irréversible» illustrant qu'il «assume le blocage de l'institution qu'il préside». L'opposition affirme que le P/APW refuse de «se soumettre à la règle démocratique» et choisit «les méandres de l'agitation et de l'ignominie». Les 22 élus de la coalition estiment que «pour masquer des années de non-gestion en compagnie des rentiers de son parti, M.Bettache recourt aux mensonges les plus éhontés.». Reconnaissant à son tour que la wilaya de Béjaïa est «à la traîne en matière de développement» et «mérite un autre sort et une autre gestion pour sortir du marasme», la coalition rappelle au FFS son entière responsabilité de la situation, pour avoir présidé aux destinées de cette institution durant plusieurs mandats». Il est le principal responsable «de la programmation du déclin de notre région. Plus loin, ils lanceront un défi au P/APW «d'aller au bout de l' exigence d'une commission d'enquête sur le foncier et autres».«Nous l'adopterons avec vous sans la moindre hésitation», interpellent-ils encore. «Osez aussi, pour vous soustraire des griffes des prédateurs qui vous entourent, lever les interrogations sur ce qui est de notoriété publique, concernant la gestion du chapitre 914 alloué aux associations et qui est un véritable gouffre où tout est destiné aux rétro-commissions illégales». «Pourquoi refuser la convocation d'une session extraordinaire que la majorité des élus a demandée? Pourquoi continuer à rétribuer des élus défaillants dont l'un est installé depuis deux ans en France et l'autre n'a assisté qu'à deux sessions en deux ans? Qu'attendez-vous pour prononcer l'abandon de mandat conformément à l'article 43?», assène la majorité des élus. La guerre des mots continue au sein de l'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa et indique que la solution n'est pas pour demain.