Tahar Amer-Ouali, l'Algéro-Canadien tué le 14 janvier 2016 à Jakarta, en Indonésie, dans un attentat terroriste perpétré par un commando de Daech, a été rapatrié dimanche soir par les services de l'ambassade du Canada, en coordination avec la famille de la victime. Après l'arrivée de la dépouille mortelle à l'aéroport international de Montréal, une veillée funèbre a été organisée au Centre islamique du Québec par les pompes funèbres de cet établissement religieux, où le corps de la victime a été exposé. Des centaines de personnes ont pu ainsi rendre un dernier hommage au fils d'Aït Toudert, dans la daïra d'Aït Ouacif à Tizi Ouzou. Le Centre islamique du Québec n'a pas désempli tard dans la soirée de dimanche. L'enterrement a eu lieu hier au cimetière musulman Saint-François de Laval, au nord de Montréal. Le défunt a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse, composée des autorités et des membres de la communauté nationale établie au Canada. Le frère de la victime, également blessé lors du même attentat revendiqué par l'Etat islamique, est sorti de l'hôpital où il a été admis en urgence, a-t-on appris du fils aîné de Tahar Amer-Ouali. Mourad Amer-Ouali, âgé de 45 ans, ne tarderait pas à rentrer en Algérie, selon notre interlocuteur. Le temps de se remettre du choc. Ayant émigré durant le début des années 1970, Tahar Amer-Ouali, 70 ans, a ouvert plusieurs cliniques d'audioprothèse au Québec et, plus tard, à Jakarta, ville où il avait ouvert également un centre d'audiologie. Selon une source diplomatique, la vicitme passait son temps entre Laval, la ville québécoise où il réside en famille, et la capitale indonésienne. Au-delà de sa profession qu'il a quittée, il y a une année pour prendre sa retraite, le natif d'Aït Ouacif, père de cinq enfants, était connu comme globe-trotter. Escalader les montagnes et les pics était son violent d'Ingres. Il a notamment escaladé le Kilimandjaro, une montagne de Tanzanie qui tutoie le ciel à 5 895 mètres d'altitude. Y. A.