Les protestataires, qui ont décidé de recourir à cette grève cyclique tous les lundis, exigent comme condition préalable, le "départ immédiat et inconditionnel du directeur du centre", accusé d'être à l'origine de tous les maux dont souffre leur établissement. Rien de va plus au centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA) d'Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa. Le bras de fer opposant depuis plusieurs mois la section syndicale au directeur de l'établissement semble prendre une autre tournure. La majorité des travailleurs, affiliés au syndicat UGTA, ont observé, avant hier, un débrayage d'une journée, conformément à la décision prise à l'unanimité lors de l'assemblée générale, tenue le 10 janvier dernier. Les protestataires, qui ont décidé de recourir à cette grève cyclique tous les lundis, exigent comme condition préalable, le « départ immédiat et inconditionnel du directeur du centre », accusé d'être à l'origine de tous les maux dont souffre leur établissement. Dans leur dernière correspondance adressée aux différents responsables concernés, dont le ministre de tutelle, le wali de Béjaïa et le directeur de wilaya de la formation professionnelle, les membres de la section syndicale du CFPA d'Ouzellaguen déplorent "la situation alarmante qui prévaut au sein de l'établissement". Une situation qui, selon eux, se traduit par la "démission totale du premier responsable du centre quant à la prise en charge des dossiers importants, tels que les avancements, les promotions internes, retards répétitifs dans le versement des salaires et autres primes des travailleurs". À noter qu'outre le départ du directeur du centre, les représentants des travailleurs grévistes demandent la "diligence d'un audit ministériel à même d'examiner la situation de l'établissement en matière de gestion". "Le refus catégorique de reconnaître officiellement les membres de la commission paritaire, la sanction infligée arbitrairement aux membres de la section syndicale, la passivité et l'indifférence du directeur face aux propos injurieux proférés par un agent comptable à l'égard de certains travailleurs, dont des syndicalistes, la politique du deux poids, deux mesures en matière de la gestion des absences, l'absence de réunions de concertation effectives conformément à la circulaire n°166"... sont autant de reproches faits par les délégués syndicaux dans leur missive. Par ailleurs, les responsables de la direction de la formation professionnelle de la wilaya sont restés injoignables malgré nos multiples tentatives de les contacter. KAMAL OUHNIA