Comme nous l'avons déjà souligné, rares sont les concessionnaires qui ont obtenu des agréments définitifs pour être éligibles aux licences d'importation. L'ouverture, du 14 janvier jusqu'au 3 février prochain, des demandes d'octroi d'une licence d'importation de véhicules en Algérie ne va pas profiter à tous les concessionnaires automobiles. Pour cause, à "J-5" des délais fixés par le gouvernement, plus de la moitié des représentations des marques continuent d'activer avec un agrément provisoire, un document qui n'ouvre pas droit au concessionnaire de passer à cette étape tant qu'il ne dispose pas de l'agrément définitif. Jeudi matin, plusieurs concessionnaires que nous avons approchés ont affiché un optimisme mesuré, d'autant que des agréments définitifs seront signés à partir de demain matin pour une dizaine de marques, pour atteindre une vingtaine de représentants qui pourraient postuler aux licences d'importation. Jeudi, le ministère de l'Industrie et des Mines a rappelé les concessionnaires automobiles qui n'ont pas encore déposé leur demande d'obtention de licences d'importation de se présenter aux services concernés "dans les plus brefs délais, soit jusqu'au 3 février prochain". En effet, dans un communiqué rendu public, le ministère précise : "Dans le cadre du processus de mise en œuvre de la nouvelle réglementation fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de concessionnaires de véhicules neufs, l'attention des concessionnaires retardataires qui ne se sont pas encore conformés à cette nouvelle réglementation est attirée à l'effet de régulariser leur situation auprès des services habilités du ministère de l'Industrie et des Mines, dans les plus brefs délais." Tout en rappelant que cette démarche permettra aux concessionnaires de poursuivre leur activité d'importation des véhicules, désormais soumise au dispositif des licences d'importation réservées aux concessionnaires dûment agréés, le département de Bouchouareb a sommé les importateurs de déposer, au plus tard mercredi prochain, leurs demandes au niveau des directions du commerce de wilaya. Pour le moment, rien n'est sûr, sachant que certains groupes, représentants de plusieurs marques à la fois, risquent de perdre le contrat avec les maisons-mères de plus en plus exigeantes en termes d'obligation de résultats dans un marché en net recul. Cette situation profiterait aux véritables professionnels de l'automobile qui, dans leur business-plan, avaient anticipé pour redéfinir leurs objectifs et leurs stratégies. Divisés à ce sujet, les membres de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) ont tenté, en vain, de sauver les meubles. Mais le ministère de l'Industrie, au même titre que le ministère du Commerce, a balisé le terrain pour que tous les concessionnaires se conforment à une démarche globale qui obéit au régime des licences d'importation qui seront délivrées par un comité composé de représentants des ministères concernés (Commerce, Industrie, Transports, Finances, Agriculture, etc.). Rappelons que ce comité a fixé les contingents des licences d'importation de trois produits, dont les véhicules. Ainsi, pour les véhicules, ces contingents ont été fixés à 152 000 unités sur l'année 2016. Cet avis, ouvert le 14 janvier dernier, se poursuivra jusqu'au 3 février, dernier délai fixé aux concessionnaires. FARID BELGACEM