Sauf changement en matière de législation, le Mouloudia d'Oran devra se faire à l'idée de se séparer de son actuel meilleur atout offensif, le Libyen Mohamed Zaâbiya. Seul étranger de l'effectif professionnel mouloudéen, l'attaquant libyen sera, ainsi, contraint de faire ses bagages au cas où les instances fédérales camperaient sur leur position relative à l'interdiction de recrutement de joueurs étrangers, imposée aux clubs de Ligue 1. Meilleur buteur de l'élite professionnelle avec neuf banderilles plantées, Mohamed Zaâbiya porte à lui seul tous les espoirs de reconquête des Hamraoua. Si sa présence transforme littéralement le jeu du MCO qui peut, dès lors, compter sur sa technique et son efficacité, son absence a souvent été doublement préjudiciable aux Rouge et Blanc, orphelins de leur plus performant joueur offensif. L'hypothèse, fort plausible du reste, de voir le nouveau chouchou du public du stade Ahmed-Zabana quitter le MCO dans quatre mois a, d'ailleurs, mis à mal une bonne partie des supporters. Ces derniers ont, à ce sujet, lancé tout récemment une pétition via le réseau social le plus utilisé du pays pour inciter le président Belhadj Mohamed à lui renouveler son contrat avant que la loi ne soit effective. Avant même que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, n'informe l'opinion sportive de sa décision d'interdire le recrutement des étrangers, ils étaient déjà nombreux les inconditionnels du MCO à exprimer publiquement leur souhait commun de voir la direction du club d'El-Hamri prolonger le contrat du longiligne attaquant libyen qui expire en juin 2016. Maintenant que les nouvelles dispositions fédérales interdisent cela, certains esprits "bien intentionnés" tentent de trouver la parade idéale à même de permettre un "contournement légal de cette loi". "On ne perd pas espoir de le garder. On réfléchit sereinement à la meilleure façon de défendre notre cas devant la FAF et son président Mohamed Raouraoua. Vu le difficile contexte libyen et l'insécurité qui y règne, on souhaite que la FAF prenne en considération la sécurité du joueur et son intégrité physique. S'il est contraint de quitter l'Algérie pour retourner en Libye, il mettra sans nul doute sa vie en danger. Son dossier diffère de ceux des autres joueurs africains dont les pays ne sont pas en guerre. C'est comme s'il bénéficiait d'un statut de réfugié politique ou plutôt d'un ambassadeur sportif dont la vie serait en danger s'il venait à quitter l'Algérie", argumentait, en ce sens, un dirigeant mouloudéen, pour lequel Zaâbiya songerait même à montrer son attachement à l'Algérie en se mariant ici, ce qui lui ouvrirait certainement une autre issue possible à même de poursuivre sa carrière en Ligue 1. Au cas où la FAF viendrait à se montrer intransigeante face aux doléances mouloudéennes, l'international libyen et actuel joueur le mieux payé de l'effectif oranais, à hauteur de 145 millions de centimes par mois, devrait retourner au club de ses premières amours, l'Ittihad de Tripoli, auquel il a déjà été prêté la saison dernière pour six mois et qui a tenté, en vain, une nouvelle approche cet hiver. R. B.