"On a été battus à domicile par une ESS fortement amoindrie par les absences de Delhoum, Djahnit, Dagoulo, Ziaya et Benyettou, puis tenus en échec par un faible CSC qui se débat dans les profondeurs du classement. Comment espérer alors battre une USMA qui n'a pas perdu depuis 17 journées et qui a presque le double de nos points ?" L'interrogation, somme toute logique et légitime, est à la mode dans les différents fiefs des supporters du Mouloudia d'Oran. Avant d'accueillir l'USMA, ce week-end, l'optimisme était loin d'être de rigueur à El-Hamri. La défaite de samedi à Béjaïa chez le MOB d'Abdelkader Amrani, la deuxième après trois journées de cette phase retour, a confirmé la difficile transition entre l'ère Cavalli et le mode Bouali. Sans imagination, stérile offensivement et fragile défensivement, le MCO de Fouad Bouali n'a rien de ce prétendant au podium comme tendent à le faire croire les responsables mouloudéens. Ce samedi face à l'USMA, l'entraîneur des Rouge et Blanc sait pertinemment que seul un succès lui baliserait le terrain d'une éventuelle poursuite de sa mission à la tête de l'équipe professionnelle du MCO. Avec un bilan de trois défaites, de deux victoires et d'un nul en six rencontres disputées, dont quatre à domicile au stade Ahmed-Zabana, Fouad Bouali n'a plus de marge d'erreur possible. "Perdre à domicile ? Et après ! Ce n'est pas la fin du monde !" avait pourtant affirmé, pour sa défense, l'ex-libéro du WAT à l'issue de la défaite et de l'élimination en Coupe face au MOB, ce qui a eu pour effet d'irriter les supporters. Quatre matches et deux défaites après cette déclaration philosophique qui ne sied aucunement au contexte mouloudéen, Fouad Bouali risque de ne pas avoir à se demander ce qu'il risque au cas où il ne parviendrait pas à mener son équipe, ce samedi, à un succès face à l'USMA. Car, si une victoire lui garantirait cette crédibilité qui lui manque auprès du public oranais, une (autre) contre-performance le condamnerait presque à une fin de mission qui ne surprendrait, dès lors, personne. Surtout qu'en technicien expérimenté qui a eu à connaître l'amertume d'un limogeage à pas mal de reprises, dont la dernière au MCA, après avoir pourtant remporté la Coupe, Fouad Bouali sait que son président, Belhadj Baba, connu pour ne pas supporter la pression, ne serait-ce que d'un petit groupe de supporters, ne se risquerait pas à faire front à un public oranais connu pour son allergie aux défaites face à l'USMA... Rachid BELARBI