Il y avait encore foule, hier, au village Ath Ahmed. Depuis les premières heures de la matinée, des centaines de personnes ont envahi la placette de ce petit village de la région d'Aïn El-Hammam, pour prendre part à la célébration du 40e jour du décès du dernier chef historique de la Révolution et leader de l'opposition au premier régime post-indépendance, Hocine Aït Ahmed. À 10h, la construction de la tombe du défunt "zaïm" du FFS tirait à sa fin. Autour du tombeau de Chikh Mohand Oulhocine, à l'entrée duquel repose pour l'éternité Hocine Aït Ahmed, il était déjà difficile de se frayer un chemin. Sur le dernier tronçon de la route menant vers la placette du village, il était difficile de trouver une petite place pour garer son véhicule. Outre les véhicules immatriculés à Tizi Ouzou, de nombreux autres sont arrivés de Sétif, de Béjaïa, de Bouira, d'Alger et d'autres région du pays. Sur la placette du village, les enfants du défunt, des cadres locaux, des élus APW, des sénateurs, des députés, des militants du FFS, ainsi que de nombreux anonymes étaient déjà là. Peu avant midi, une délégation de la direction nationale du FFS, conduite par son premier secrétaire national, Mohamed Nebbou, arrive sur les lieux. Rachid Halit, Mohand Amokrane Chirifi et Bahloul, tous membres du présidium, figuraient parmi la délégation. Des figures connues, telles que l'ancien commandant de l'ALN, Lakhdar Bouregaa, et le fils de Mohamed Khider, un des leaders de la Révolution, assassiné le 3 janvier 1967 en Espagne, assistaient également à la cérémonie qui a été marquée par une grande waâda et le dépôt de plusieurs gerbes et bouquets de fleurs sur la tombe du défunt. Si les enfants de Hocine Aït Ahmed se sont refusés à toute déclaration à la presse, le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, a, dans une déclaration, réaffirmé l'engagement du parti à poursuivre le combat de son chef spirituel, Hocine Aït Ahmed. "La direction actuelle du FFS ainsi que sa base militante sont déterminées à poursuivre le combat initié par Hocine Aït Ahmed pour la construction d'une Algérie libre et démocratique, exactement comme il le souhaitait durant toute sa vie", a-t-il déclaré. Il est à rappeler que pour célébrer le 40e jour du décès de ce leader politique, au long combat pour la libération du pays et la consécration de la démocratie et des droits de l'Homme en Algérie, des rencontres et cérémonies ont été organisées par la plupart des fédérations du FFS au niveau national. Une rencontre intitulée "Un parcours, une pensée, un projet : Hocine Aït Ahmed, l'éthique au cœur de la politique" est prévue aujourd'hui au palais de la culture Moufdi-Zakaria, dans la capitale. Samir LESLOUS