"Notre objectif à travers cette journée est d'informer la gent féminine sur la possibilité du suivi et de prise en charge, mais aussi de souligner l'importance de la formation du personnel de la santé tout en espérant d'attirer l'attention sur la formation du médecin généraliste dans la mammographie de façon à lui permettre à l'aide du FCV (frottis cervico-vaginal) d'encadrer le dépistage à l'échelle locale", nous dira Dr Benameur, président de la cellule d'information de santé relevant de l'EPSP de Touggourt. À noter que cette journée de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein et du col de l'utérus a été organisée, jeudi, en collaboration avec le groupement de la zaouïa tidjania de Temacine. Les organisateurs ont axé leur intervention sur une partie théorique où des équipes de médecins et de paramédicaux ont sensibilisé et informé les femmes venues en masse sur l'importance de la détection précoce du cancer du sein, car cela peut sauver des vies. La deuxième est le dépistage précoce à travers le FCV pour les femmes entre 25 et 65 ans. Dr Benameur, lors de l'ouverture de la séance, a tiré la sonnette d'alarme en affirmant que "le nombre de cas de cancer enregistré à l'échelle nationale est de 45 000, dont 11 000 concernent le cancer du sein. 3500 cas de décès ont été enregistrés à cause du dépistage tardif. Soit la moyenne de 10 femmes décédées par jour à cause du cancer du sein". Il avertira : "Une fois que le cancer est détecté tardivement ses conséquences sont horribles sur le côté sanitaire et social de la femme." Interrogé sur le nombre de cas de cancer du sein et du col de l'utérus enregistré au niveau local, le conférencier dira qu'il ne dispose pas d'un chiffre exact, mais il y a un travail sérieux à signaler qui se fait sur le terrain dans le cas du dépistage du cancer du col de l'utérus, et que le plus intéressant c'est d'élargir ce dépistage précoce de façon systématique au cancer du sein. En effet, les deux problèmes majeurs soulevés par les intervenants sont le manque de centres de suivi et de dépistage du cancer du sein et du col de l'utérus au niveau local et que la région souffre de l'absence de radiologues en mammographie. À noter que le secteur de la santé compte un seul radiologue et le privé en compte deux, ce qui est insuffisant pour une région de 200 000 habitants. Ammar Dafeur