La région bruxelloise a connu hier matin un véritable remue-ménage dans plusieurs quartiers, où une dizaine de personnes a été arrêtée par les services de sécurité belge pour des affaires liées au terrorisme, a indiqué le parquet fédéral dans un communiqué. "Dans le cadre d'un dossier de terrorisme du parquet fédéral, non lié aux attentats de Paris, neuf perquisitions ont été exécutées ce matin Molenbeek-Saint-Jean, Koekelberg, Schaerbeek et Etterbeek à la demande d'un juge d'instruction de Liège, spécialisé en matière de terrorisme", ont rapporté les quotidiens belges La Libre Belgique et Le Soir. "L'enquête a notamment permis de déterminer que plusieurs personnes se seraient rendues en Syrie pour rejoindre l'Etat islamique", selon ce communiqué, précisant que cette affaire n'est pas liée aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, dans lesquels 130 personnes avaient péri et 300 avaient été blessées. Les membres des services de sécurité ont récupérés du matériel informatique, des portables et d'autres objets lors de ces perquisitions et transférés aux services concernés pour analyse du contenu, a ajouté la même source. "Dans l'intérêt de l'instruction et des devoirs d'enquête en cours, nous ne pouvons pas donner plus d'information à l'heure actuelle concernant les personnes arrêtées", indique le parquet fédéral. Depuis les attentats de Paris, la Belgique est sur le qui-vive. Car les auteurs de ces attaques sont tous de nationalité belge ou ont séjourné dans les quartiers touchés par ces perquisitions à Bruxelles. Aussi, la Belgique a multiplié les arrestations dans les milieux terroristes belges et démantelé plusieurs réseaux de recrutement de candidats au terrorisme, au profit de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech). Souvent jeunes, ces candidats au terrorisme sont envoyés en Syrie et en Irak, via la Turquie, devenue une véritable passoire. Lundi, une quinzaine de présumés suspects, sur 31 poursuivis, a été présentée devant le tribunal correction de Bruxelles, pour terrorisme. La moitié des personnes poursuivies en justice sont en Syrie, pour certains, d'autres seraient morts, selon des informations qui restent à vérifier, ont indiqué les journaux belges. Lyès Menacer