L'abattage des arbres de la bande longeant le littoral entre Souk El-Tenine à Aokas en vue d'implanter des projets touristiques dans le cadre du Calpiref ne cesse de susciter le mécontentement de citoyens de la région. En effet, à Aokas, des citoyens se sont constitués en comité de sauvegarde afin, dit-on, de mobiliser les citoyens sur les conséquences néfastes, qui peuvent découler de cette opération. Après avoir observé un rassemblement samedi devant la poste de la localité pour exiger la sauvegarde de la bande boisée, ils ont protesté avant-hier encore, en arborant des banderoles et des pancartes dénonçant "la destruction de la bande boisée", avant de marcher vers le siège de l'APC. Selon eux, l'implantation du projet en question est "un investissement de quelques baraquements, appelé pompeusement zone d'expansion touristique". Dans la commune de Souk El Tenine où l'opération d'abattage des arbres a débuté, c'est la section locale du FFS qui a interpellé "les autorités concernées à agir dans l'immédiat pour stopper ce crime contre la nature". "De quel droit et pour quel intérêt la forêt protectrice de notre littoral se fait massacrer de cette manière, si ce n'est pour rassasier les appétits de quelques individus appelé ‘investisseurs' ?", est-il écrit dans une déclaration du parti. Avis que ne partagent pas d'autres citoyens. "Si on veut des infrastructures qui vont contribuer à l'essor économique et à l'embellissement à la région et ainsi offrir des capacités d'accueils aux touristes d'une façon acceptable, on doit accepter ces investissements", estime l'ex-député du RCD, Boubkeur Derguini. Selon lui, "si on veut que la région sorte du sous-développement, il faut accepter les quelques nuisances qui découlent de la réalisation de ces investissements". Et de rappeler que "la transplantation se fait en présence des services forestiers". Selon notre interlocuteur "il est du devoir des élus de militer pour le développement de notre région par des actions et des initiatives susceptibles d'améliorer notre sort économique et non pas par l'encouragement du pourrissement et du statu quo". Pour rappel, une vingtaine de lots ont été dégagés par l'Agence nationale de développement touristique au niveau des ZET de ces deux communes en vue d'implanter des projets touristiques. H. Kabir