La direction du commerce de la wilaya de Sétif a organisé, avant-hier, une journée d'information et de sensibilisation sur les risques alimentaires à l'institut de formation professionnelle Aïn Tbinet. Ont pris part à cette journée, des industriels dans l'agroalimentaire, des spécialistes du domaine et les contrôleurs de la qualité exerçant dans les différentes directions et organismes, ainsi que les présidents des APC de la wilaya et les directions de wilaya activant dans le contrôle des produits alimentaires. Les communications ont été axées sur les critères de la qualité, à savoir l'organoleptique, le nutritionnel, le cadre d'accueil et le sanitaire et les points à contrôler dans un aliment. “C'est pour éliminer toute contamination due à la mauvaise conservation lors de la mise en vente des produits alimentaires et assurer une bonne hygiène lors de la fabrication d'un produit alimentaire”, affirme le directeur du commerce de la wilaya. “Nos inspecteurs exigent des industriels l'application de toutes les consignes portant sur le respect des conditions d'hygiène lors de la fabrication et la mise en vente de tout produit alimentaire, les différents modes de conservation à savoir la réfrigération, la congélation et la surgélation.” D'autres communications ont également été consacrées à la sensibilisation des consommateurs. “Nous conseillons au consommateur d'éviter d'acheter les produits douteux vendus sur les trottoirs où les conditions de conservation ne sont pas respectées, car ils constituent un danger réel sur la santé publique”, nous a affirmé M. Krache de la DCP de Sétif. Il est à noter qu'en marge de cette journée, la DCP a organisé une exposition où elle a présenté des données sur les édulcorants, produits chimiques remplaçant le sucre, appelés communément produits “light”, qui servent à remplacer les sucres traditionnels dans l'industrie agro-alimentaire, à savoir l'aspartame, l'acesulfame de potassium et le cyclomate. Ce dernier produit est interdit par la loi, mais des industriels continuent à l'utiliser dans la production des eaux gazeuses. Cependant, les inspecteurs et contrôleurs de qualité ont intensifié leurs enquêtes pour mettre fin à l'utilisation des produits non autorisés par la loi. Il est à noter aussi que les additifs alimentaires autorisés en Algérie, et régis par la loi numéro 31 du 5 mai 2002, sont au nombre de 317 seulement, alors qu'en France, leur nombre est beaucoup plus important (pas moins de 4 000). Selon des ingénieurs du contrôle de la qualité, la cause réside dans la maîtrise de ces additifs. La journée d'information a été aussi une occasion pour l'exposition de produits alimentaires fabriqués dans la région, ainsi que les prestations des laboratoires, qui commencent à jouer un rôle important dans le contrôle de la qualité et des analyses. Cependant, deux types de laboratoires sont agréés, les laboratoires prestataires de service au profit des tiers et les laboratoires agréés dans le cadre de la répression des fraudes. Notons que ces derniers sont contrôlés par les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes qui, en cas de non-respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur et sur base d'un PV, notifient une mise en demeure au responsables du laboratoire. Faouzi Senoussaoui