La division firmes et économie industrielle du Centre de recherche en économie appliquée (Cread) a lancé un projet de recherche sur "la problématique de l'internationalisation des entreprises algériennes". Un atelier, dont l'objectif est d'amorcer une discussion autour des facteurs explicatifs de la performance des PME exportatrices avec les parties prenantes du processus d'exportations, a été organisé, hier, au Cread, en présence, entre autres, du président d'Algérie Conseil Export, Smaïn Lalmas. Dans son argumentaire, le projet de recherche, qui relève la libéralisation commerciale entamée au début des années 1990 en Algérie, devait avoir un impact positif sur la diversification des exportations et sur l'intégration des PME dans les échanges commerciaux. Cependant, "après plus de deux décennies, les exportations hors hydrocarbures demeurent toujours marginales avec une valeur de 2 milliards de dollars, 3% du total des exportations, selon les chiffres de l'année 2014 de l'Office national des statistique (ONS)". Malgré la dominance des hydrocarbures dans les exportations algériennes, il y a des PME qui exportent et qui enregistrent des niveaux de performance sur les marchés extérieurs, en dépit de toutes les difficultés qu'elles rencontrent. Les chercheurs de la division firmes et économie industrielle du Cread ont présenté le cadre conceptuel du projet en s'interrogeant sur la construction des performances à l'international de ces entreprises. La diversification des exportations a, depuis plusieurs années, constitué une préoccupation sous-jacente des réformes économiques entreprises par les pouvoirs publics. Cette question se pose aujourd'hui avec autant plus d'acuité, que le marché pétrolier mondial s'oriente à la baisse, à un moment où les besoins de financement du développement économique et social explosent. Dans ce contexte, le projet de recherche lancé par la division firmes et économie industrielle du Cread intervient au moment où le gouvernement tente de lever les contraintes rencontrées par les exportateurs. En janvier dernier, le directeur de la promotion des échanges commerciaux au ministère du Commerce, Messaoud Beggah, cité par l'APS, avait indiqué qu'une cellule de suivi des exportations hors hydrocarbures sera installée prochainement au niveau du Premier ministère. Cette nouvelle structure sera mise en place après la transmission d'un rapport détaillé sur la situation des exportations hors hydrocarbures au Premier ministre. "Cette cellule sera chargée d'examiner, de manière approfondie, avec l'ensemble des secteurs concernés, les contraintes rencontrées par les exportateurs, afin de mettre en place une stratégie nationale de promotion des exportations", selon M. Beggah.Elle devra revoir l'ensemble du dispositif de promotion des exportations hors hydrocarbures et proposer de nouvelles mesures. Une cellule similaire a été mise en place, également, auprès du ministère du Commerce, et se compose de représentants de ce département ministériel, de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), de la Société algérienne des foires et exportations (Safex) et de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal). Pour certains experts, la promotion d'une politique d'exportations hors hydrocarbures plus agressive questionne le système économique dans ses dimensions institutionnelle, économique et managériale. Meziane RABHI