Le président emblématique du Mouloudia d'Alger, Mohamed Djouad, a été enterré hier. Le monde du sport et de la politique lui a rendu un dernier hommage en se déplaçant en masse au cimetière d'Oued Romane. Outre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, Saïd Bouteflika, Faïçal Badji, Ameur Benali, Tarek Lazizi, Nouredine Morceli, Aziz Derouaz, Amar Brahmia, Khalef Mahiedine, de simples dirigeants de l'ancien et du nouveau Mouloudia et bien d'autres personnes de la famille sportive ont accompagné le défunt à sa dernière demeure. "C'est une grande personnalité du sport algérien qui vient de nous quitter. Mohamed Djouad était un homme généreux qui en imposait. Il aimait ce qu'il faisait et a beaucoup sacrifié pour le Mouloudia d'Alger. Il a pris les commandes du Mouloudia à la période la plus difficile, il n'a pas gagné beaucoup de titres avec la section football, mais le Mouloudia de son époque forçait le respect. Allah Yerahmou", a affirmé l'ex-capitaine du MCA, Zenir. Les présidents de clubs qui l'ont côtoyé étaient aussi présents. Mana de l'USMH ou alors Mohand-Cherif Hannachi ont regretté Mohamed Djouad. "Mohamed n'était pas seulement un collègue de travail, mais plutôt un ami. Nos relations ne se limitaient pas au statut de président de club. C'est un homme correct, il a toujours était fidèle à ses engagements, sa porte était ouverte à tous", dira le président de la JSK, Hannachi. Athlète dès son enfance — il a été champion d'Algérie du 400 m — puis cadre à Sonatrach où il a intégré le département sport, Mohamed Djouad a ensuite présidé le Mouloudia club d'Alger avec toutes les sections sportives, avant de le quitter en 2008 pour s'occuper du Groupe Sportif Pétrolier (GSP) lorsque la section football El-Mouloudia a choisi l'autonomie. Le Mouloudia de Djouad a collectionné les titres nationaux et internationaux dans différentes disciplines telles que le basket, le handball, la boxe, l'athlétisme, le cyclisme, la natation... Il n'y avait qu'une seule équipe en Algérie, le Mouloudia d'Alger de Djouad qui raflait tout. "Mohamed Djouad était presque un père pour moi, je l'ai connu pendant 35 ans, alors que j'étais joueur, puis en tant qu'entraîneur avant de me retrouver dirigeant à ses côtés. Il savait se montrer très sévère quand il s'agissait du travail, mais une personne d'une gentillesse et d'une bonté extrême en dehors du boulot. Il aidait tout le monde sans exception, je dirai simplement que c'est une grande perte pour le sport algérien", dira de lui l'ex-handballeur international, Djafar Belhocine. "Le titre de champion d'Algérie de 1999 que nous avons gagné à son époque face à la JS Kabylie avait un goût particulier. C'est un beau souvenir que je garde de Mohamed Djouad qui nous a beaucoup soutenus et encouragés pour remporter ce titre", précise l'ex-joueur du Mouloudia, Tarek Lazizi. Ahmed Ifticen