Le président du Groupement sportif des pétroliers (GSP), anciennement Mouloudia d'Alger, est en colère. Et pour cause, le dossier relatif aux remboursements des frais occasionnés par la section handball lors de la dernière coupe d'Afrique des nations n'a trouvé aucun écho. Mohamed Djouad n'a pu retenir sa colère à l'encontre du ministère de la Jeunesse et des Sports qui, aux doléances du GSP affiche un mutisme incompréhensible. Pour rappel, le club algérien du GS Pétroliers (ex-MCA) s'est adjugé la 30e édition des championnats d'Afrique des clubs de handball en disposant, à Casablanca, des Marocains de la Rabita. C'était aussi le premier titre continental pour le GPS, moins d'une année après la création du club. Ceci pour dire que le travail entamé au sein de cette formation mérite une meilleure attention, surtout lorsque l'on sait que les athlètes des sports collectifs, seuls à même de ramener des satisfactions internationales sont, pour leur grande majorité, signataires au sein du GSP. Aujourd'hui, le handball algérien est champion d'Afrique grâce aux joueurs de Sonatrach qui ont su suivre la voie tracée par le Mouloudia ; il devient tout à fait logique que la tutelle sportive, à savoir le MJS, réponde par la positive aux demandes du club. Pour le président Djouad, « nous n'avons fait que revendiquer nos droits. Nous avons participé à une compétition internationale ; il y a des textes qui régissent l'aspect financier, il s'agit tout simplement de les appliquer. Il est anormal de refuser aux uns ce que l'on accorde aux autres. » Il est vrai que s'il s'agissait de football, le problème ne se serait pas posé sinon la médiatisation aurait fait le reste. On se rappelle dans ce sens le cas de la JSK lorsque le président Hannachi est monté au créneau pour exiger ses droits. Le président du GSP ne veut pas en arriver à cette situation de confrontation, mais n'hésite pas à avertir « qu'il y va de l'avenir des sports collectifs dans notre pays, c'est-à-dire de la plus grande masse d'athlètes formant le mouvement sportif national ». Selon d'autres sources, le dossier du GSP aurait buté sur un problème de textes justement. Dans ce sens, Mohamed Djouad ne manquera pas de rappeler que « nous avons toujours fonctionné de cette manière avec ces mêmes textes qui existent depuis fort longtemps, alors pourquoi pose-t-on ce genre de problèmes aujourd'hui ? » Il est vrai que le ministère a toujours répondu par la positive tout en étant dans la légalité. Quoi qu'il en soit, le dossier du GSP est sur le bureau de Hachemi Djiar qui a la charge de désamorcer une polémique qui n'a pas lieu d'être car il s'agit tout simplement d'une application de la loi.