"Sortir du colonialisme" est une association basée en France née de la volonté de dénoncer un colonialisme nouveau qui a tendance à prendre, de plus en plus d'ampleur ces temps-ci. Ses membres, engagés et très actifs sur le terrain, tentent à travers diverses manifestations culturelles et sociales de mettre le doigt sur ce danger qui guette beaucoup de pays à l'horizon. C'est leur manière à eux de dénoncer la recolonisation économique et l'ingérence des multinationales dans la vie politique, économique, et sociale de certains Etats fragiles ou fragilisés volontairement à des desseins colonialistes. Entre autres rendez-vous organisés par cette association, on citera "La semaine anticoloniale et antiraciste" qui aura lieu cette année du 5 au 21 mars à Paris (et d'autres dates à Bordeaux, Marseille, Chalette et Annonay) visant à débattre de l'histoire de la colonisation et de son actualité, à mettre le doigt sur cette mondialisation néolibérale, à dénoncer les guerres coloniales (Irak, Afghanistan...), l'occupation illégale des territoires (Palestine, Sahara occidental...) par l'organisation de rencontres, de conférences, de projections de films suivies de débats et de pièces de théâtre en mobilisant jeunes, quartiers, lycées, universités autour de la solidarité internationale et de l'égalité des droits. Conscients que le passé colonial de la France est un héritage qui favorise les discriminations et accroit les inégalités, les membres de "Sortir du colonialisme" ne cessent de multiplier efforts et combats pour sensibiliser les citoyens et interpeller les élus locaux. Lors de cette semaine anticoloniale, la guerre de libération de l'Algérie et de nombreux autres thèmes seront abordés dont : "Dépossession culturelle et colonialisme (le cas de la Kanaky)" et "Vietnam, Algérie, guerres coloniales, quels enseignements ?", un débat animé par Alain Ruscio, historien spécialiste de la décolonisation. L'espace Confluences accueillera dans la soirée du 11 mars la pièce « MAD#47 # » mise en scène par Mohamed Guellati et Cie Gakokoé, suivie d'un débat animé par Olivier Lecour Grandmaison politologue et spécialiste de l'histoire coloniale ; l'espace Jean Dame verra la soirée du 17 mars la projection du film de Nassima Guessoum intitulé 1949 qui sera suivie d'un débat. Le livre ne sera pas en reste puisque les journées du 5 et 6 mars sont consacrées au "Salon anticolonial", un espace dédié au livre géré en grande librairie ouverte sur toutes les publications en relation avec le thème de l'évènement. Conférences et débats y seront donnés comme : "Les massacres coloniaux" avec M'hamed Kaki ; "La dette, outil néocolonial"; "La mysoginie raciste" avec Françoise Vergès... Des prix y seront décernés dont : le Prix du colonialiste 2016, le Prix du livre anticolonial et le Prix de la fondation Frantz-Fanon. Un évènement annuel marquant, organisé par et pour des femmes et des hommes justes et sensibles aux problèmes de l'Humain indépendamment de sa nationalité, de sa couleur de peau ou de sa religion. S. B.