Lors de sa conférence de presse donnée ce jeudi à Oran, Amara Benyounès a évoqué l'instruction qu'il a émise pendant la période de prise en main du département du Commerce et qui portait sur la suppression des demandes d'autorisation préalable pour la vente des boissons alcoolisées. À l'époque, la mesure a soulevé une grosse polémique. On dit qu'elle aurait même coûté à M. Benyounès sa place au gouvernement. Aujourd'hui encore, le premier responsable du MPA assume ses convictions en la matière. "Je ne suis pas un imam, je ne m'inscris pas dans le halal ou le haram. J'étais un ministre de la République et je ne me suis situé que dans le cadre de la loi et du droit", a-t-il réitéré, en avançant le même argument que par le passé. De son avis, il faut agir de telle sorte à extirper ce segment de l'informel et l'inclure dans le circuit conventionnel du commerce intérieur. "200 millions de litres d'alcool sont consommés dans le pays. Ce n'est pas Amara Benyounès qui les boit. Tout le monde connaît la réalité de ce secteur, mais personne ne dit rien." En conclusion, il a conseillé de voter franchement une loi si l'on veut interdire la consommation et la commercialisation des boissons alcoolisées au lieu de se cantonner dans des positions hypocrites.