La première tranche de la pénétrante autoroutière entre Bouzghaïa et la RN4 à Oued Sly a provoqué le courroux du ministre à cause du retard. Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, en visite, jeudi, dans la wilaya de Chlef, n'a pas caché sa colère quant à l'énorme retard que connaissent certains projets. Actuellement en cours de réalisation, la première tranche de la pénétrante autoroutière entre Bouzghaïa et la RN4 à Oued Sly, a provoqué le courroux du ministre à cause du retard. Mais c'est surtout aux responsables de la société portugaise chargée du suivi technique du projet que le ministre a lancé une sévère mise en garde. "Je ne suis pas satisfait du travail que vous avez réalisé à ce jour. Vous êtes à l'origine du retard enregistré puisque le taux d'avancement des travaux n'a pas encore dépassé les 30%. Cela m'a gêné de le dire à votre ministre des Affaires étrangères qui m'a fait savoir, pourtant, que vous êtes considérés comme l'une des meilleures entreprises de votre pays. Par conséquent, vous devez indéniablement rattraper ce retard en mettant le paquet afin que ce tronçon soit livré avant la fin de mars courant. Sinon, c'est la résiliation pure et simple du contrat qui nous lie", insistera-t-il tout en demandant à ses interlocuteurs d'arrêter de communiquer uniquement par correspondances avec leurs supérieurs hiérarchiques à Alger, "mais que ces derniers doivent effectuer, au moins, trois visites par semaine à Chlef afin de suivre de près l'avancement des travaux de ce projet". Les mises en garde du ministre ne s'arrêtent pas là car en prenant connaissance du contenu de la fiche technique qui lui a été présentée, il a remarqué que la moitié du matériel utilisé dans la réalisation du projet a été laissée à Alger. "Ecoutez-nous et faites ce que nous vous demandons. Travaillez actuellement en 2 fois 8 et avec l'approche de l'été, doublez votre effectif et travaillez en 3 fois 8." Abdelkader Ouali s'est rendu, ensuite, à Ouled Farès et à Sidi-Akacha où il s'est enquis de l'avancement des travaux des deux évitements réalisés pour désenclaver les deux localités. Sur les lieux, le ministre a insisté sur le respect des délais tout en exigeant des entreprises réalisatrices de passer de 18 mois, ce qui est trop selon lui, à 12 mois uniquement pour livrer les projets. À Chlef, Abdelkader Ouali qui a visité le pont de Hay Zeboudj sur la voie ferrée qui connaît, lui aussi, une congestion de véhicules à longueur de journée, a donné son accord quant à une probable inscription d'un évitement dont le coût approximatif proposé est de 600 milliards de dinars. "Je ne m'avance pas officiellement, mais je vous promets que cela est réalisable dès que les moyens financiers seront disponibles." Soulignons, enfin, qu'Abdelkader Ouali avait également inspecté, au cours de cette même visite, l'opération de dragage actuellement en cours du port de Ténès où il a demandé aux responsables concernés de respecter strictement les délais alors que les travaux ne sont qu'à 25% d'avancement. AHMED CHENAOUI